La Caisse de dépôt et placement du Québec injecte 150 millions de dollars de plus dans son enveloppe consacrée aux investissements dans les entreprises québécoises de petite capitalisation cotées en Bourse.
L’enveloppe passe donc de 50 à 200 millions de dollars.
La Caisse de dépôt modifie également ses critères d’investissement. L’an dernier, au moment de créer l’enveloppe, les sociétés devaient avoir une capitalisation boursière inférieure à 250 millions de dollars pour espérer recevoir un investissement. Cette limite est haussée à 400 millions de dollars.
L’industrie des TIC est visée
« Il n’y a pas d’enveloppe prédéterminée par secteur. Mon rôle consiste à trouver les meilleures entreprises. L’industrie des technologies de l’information et des communications (TIC) fait toutefois partie des industries qui sont dans notre mire », explique Martin Garand, directeur, Investissements et gestionnaire de portefeuille à la Caisse.
Ce dernier soutient qu’il peut réaliser des investissements dans toutes les industries par le biais de cette enveloppe : « Le seul secteur qui n’est pas exclu, mais que je laisse un peu de côté est celui des minières et des ressources énergétiques, où notre filiale Sodemex est spécialisée », dit-il.
M. Garand ajoute que dans ce mandat, l’approche d’investissement de la Caisse est la même que celle qui prévaut quand l’organisme investit dans des PME québécoises privées : « Nous voulons devenir des partenaires à long terme de ces entreprises cotées en bourse et travailler de près avec elles pour les accompagner dans leurs projets de développement », ajoute-t-il.
Six investissements en un an
À ce jour, l’enveloppe a réalisé six investissements grâce à cette enveloppe dont trois ont été rendus publics :
Des investissements étalés sur plusieurs années
M. Garand précise qu’il n’a pas dépensé la totalité des 50 millions de dollars mis à sa disposition en avril 2011. Il ne veut toutefois pas préciser la taille de l’enveloppe qu’il a toujours sous la main : « Le marché des petites capitalisations est peu liquide (les titres ne sont pas facilement négociables). Je ne peux pas donner tous les noms, car je continue d’investir dans certaines entreprises. Si je dévoile ces noms et les montants investis, cela pourrait avoir un impact sur les valeurs des titres et donner aux marchés des indices sur la taille d’investissements à venir », dit-il.
Le gestionnaire précise qu’il réalise ses investissements sur un horizon de cinq à sept ans, parfois plus : « Il y a beaucoup de potentiel dans le marché des petites capitalisations. Il faut attendre le bon moment. Les sociétés n’ont pas besoin d’argent tous les jours. Notre stratégie est de supporter nos entreprises tout au long de leur développement. Nous pouvons investir durant la première, la troisième et la cinquième année d’existence d’une société si nous continuons à croire dans son potentiel », explique-t-il.
Martin Garand soutient qu’il souhaite investir dans des entreprises qui ont une bonne équipe de direction, un plan d’affaires qui tient la route et un avantage compétitif qui peut être soutenu à long terme. Il précise que l’enveloppe vise autant les sociétés en démarrage que celles qui sont bien établies dans leur marché.
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