Un rapport publié par la Banque de développement du Canada (BDC) dévoile cinq tendances de consommation que devraient surveiller les entrepreneurs. Certaines auront des incidences sur la présence en ligne des commerces.
Dans le rapport Planifier votre croissance, cinq tendances de consommation qui changent la donne, la BDC présente les tendances de consommation qui auront une incidence permanente sur les habitudes d’achat des Canadiens.
Ces cinq tendances, qui ont émergé à la suite des avancées technologiques, des changements démographiques et de la récession mondiale de 2007-2008, sont à surveiller pour les petites et moyennes entreprises (PME), selon l’organisme fédéral de financement aux entreprises.
Ces nouvelles tendances représentent de nouvelles occasions pour les entreprises. « [Elles] ont créé de vastes occasions d’affaires que les entrepreneurs doivent saisir pour faire croître leur entreprise », a déclaré Pierre Cléroux, économiste en chef à la BDC.
Bien qu’il ne soit pas toujours possible pour les entrepreneurs de s’adapter à toutes les tendances, certaines sont « suffisamment marquées pour mériter l’attention de toutes les entreprises », selon le rapport. En effet, sur les cinq comportements ciblés des consommateurs — achats locaux, engouement pour la santé, frugalité, demande pour des produits personnalisés et achats sur Internet — les entreprises en TI devraient tirer parti de la façon dont les consommateurs perçoivent la valeur des services et produits offerts.
Les consommateurs et l’accès à Internet
Au Canada, près de 84 % de la population ont accès à Internet et les opinions des consommateurs sur les produits et services ont une influence sur leur décision d’achat, plus des trois quarts des internautes. Les avis des consommateurs publiés sur Internet visent les cafés, restaurants et gîtes touristiques, mais aussi les médecins et dentistes. Entre 2010 et 2012, la proportion des consommateurs ayant consulté une évaluation d’hôtels et de gîtes touristiques est passée d’un consommateur sur dix à un sur cinq.
Les Canadiens possèdent, dans plus de la moitié des cas, un téléphone intelligent. Cet accès immédiat à Internet « permet aux consommateurs d’effectuer des recherches de proximité sur les entreprises et d’obtenir des renseignements sur les produits qui les intéressent », selon le rapport.
Ainsi, 60 % des consommateurs disent s’être servis de leur téléphone intelligent pour trouver l’emplacement et les heures d’ouverture des magasins. De plus, plus de 40 % des consommateurs utilisent leur téléphone intelligent pour trouver des offres promotionnelles et 33 % pour lire des critiques sur le produit.
Pour la BDC, le marché canadien offre des possibilités importantes aux PME en matière d’achats sur Internet. En effet, les commerces de détail canadien sont sous-représentés sur Internet, alors que le taux de croissance des ventes est de 14 %.
Au Canada, les ventes au détail sur Internet se sont élevées à 5,4 milliards de dollars en 2012 et devrait passer à 10 milliards de dollars d’ici la fin de la décennie.
La BDC détaille quelques règles générales qui s’appliquent à la plupart des entreprises souhaitant effectuer des ventes par Internet. Les entreprises devraient donc contrôler les critiques négatives à leur égard, utiliser adéquatement les médias sociaux, être présentes sur les sites de recherches d’emplacement des commerces et considérer la concurrence par prix à l’échelle internationale plutôt qu’à l’échelle local.
« Peu importe qu’ils achètent un produit sur Internet ou en magasin, les consommateurs sont davantage influencés par ce qu’ils voient en ligne. Pour les entreprises, une simple présence sur le Web ne suffit plus : elles doivent adopter et développer une approche multicanaux », a déclaré Pierre Cléroux.