L’enquête NETendances du CEFRIO fait état d’un plafonnement de l’utilisation des sites Web gouvernementaux par les internautes québécois en 2012.
Selon le volet qui est consacré au gouvernement en ligne de l’édition 2012 de l’enquête NETendances du CEFRIO, un organisme québécois de liaison et de transfert dans le domaine des technologies de l’information, 78,1 % des adultes québécois auraient visité un site Web d’un gouvernement au moins une fois au cours de l’année dernière.
Ce pourcentage est légèrement inférieur à la proportion de 82 % qui avait été constatée pour l’année 2011, mais identique à celle qui avait été notée en 2010, ce qui porte le CEFRIO à faire état d’une « stagnation » de la fréquentation des sites Web gouvernementaux.
Cependant, lorsqu’on demande aux participants à l’enquête d’indiquer s’ils ont visité au moins un site Web d’un des trois paliers de gouvernement, les pourcentages pour ces paliers sont moins élevés que le pourcentage qui a trait à la fréquentation des sites Web gouvernementaux en général. Ainsi, en 2012, 67,3 % des participants à l’enquête du CEFRIO auraient fréquenté un site Web du gouvernement du Québec, 58,1 % un site Web du gouvernement du Canada et 43,4 % un site Web d’une municipalité. Les proportions liées aux paliers provincial et fédéral sont inférieures d’environ 6 points de pourcentage à celles de 2011, tandis que la proportion du palier municipal est en hausse d’un environ point de pourcentage d’année en année.
Données sociodémographiques
Les tranches sociodémographiques où l’on aurait retrouvé en 2012 le plus d’utilisateurs des sites Web gouvernementaux en général sont celles des personnes âgées de 35 à 44 ans (83,8 %), des personnes à scolarité de niveau universitaire (86,5 %), des personnes ayant un revenu familial annuel de 100 000 dollars et plus (88,1 %) et des personnes avec enfant (81,4 %).
Les tranches sociodémographiques où l’on aurait retrouvé en 2012 le moins d’utilisateurs des sites Web gouvernementaux en général sont celles des personnes âgées de 65 ans et plus (61 %), des personnes à scolarité de niveau secondaire ou moins (67,6 %), des personnes ayant un revenu familial annuel de moins de 20 000 dollars (69,8 %) et des personnes sans enfant (76,1 %).
Ainsi, les profils extrêmes des adultes internautes québécois qui ont fréquenté des sites Web gouvernementaux en 2012 sont similaires aux profils des utilisateurs d’Internet qui ont été rapportés de récentes enquêtes, comme celles du CEFRIO.
En fonction de l’occupation, la proportion la plus élevée de personnes qui auraient fréquenté un site Web gouvernemental en 2012 serait celle du groupe des personnes sans emploi (95,3 %). Ce pourcentage élevé pourrait être attribuable à la fréquentation des sites Web gouvernementaux où des postes à combler sont affichés, dans le cadre de la recherche d’un emploi. Par ailleurs, 83,1 % des personnes du groupe des employés auraient fréquenté un site Web gouvernemental en 2012.
À l’opposé, les plus faibles proportions de personnes qui auraient fréquenté un site Web gouvernemental en 2012 seraient celles des groupes des personnes au foyer (63,7 %) et des personnes retraitées (68,8 %).
La fréquentation des sites Web des municipalités étant moins prononcée que celle des autres paliers gouvernementaux, les proportions d’utilisateurs y franchissent rarement le seuil de 50 %. Les groupes où l’on compte le moins de personnes qui fréquenteraient les sites Web municipaux sont ceux des personnes de 18 à 24 ans et des personnes ayant une scolarité de niveau secondaire ou moins (29,4 % dans les deux cas).
Le volet consacré au gouvernement en ligne de l’édition 2012 de l’enquête NETendances traite aussi des activités des internautes adultes québécois sur les sites Web gouvernementaux.
Lire : Activités sur les sites gouvernementaux : Peu de changement en 2012
L’enquête NETendances sur le gouvernement en ligne du CEFRIO a été réalisée à l’aide des données qui ont été recueillies lors de sondages téléphoniques en mai, novembre et décembre 2012. Parmi 1 000 adultes québécois qui ont été contactés, 806 ont répondu au sondage. La collecte et le traitement des données ont été réalisés par la firme BIP.