Intel a obtenu l’accord des autorités américaines pour continuer de vendre certains produits à Huawei, dont des processeurs et des semi-conducteurs, rapporte Reuters.
Le fabricant AMD aurait aussi obtenu le feu vert pour fournir du matériel à l’entreprise chinoise.
Soupçonné d’effectuer de l’espionnage pour le parti communiste chinois, Huawei fait l’objet de sanctions de plus en plus contraignantes de la part des États-Unis. Les plus récents décrets interdisent aux entreprises technologiques américaines de faire affaire avec Huawei sans une licence d’exemption accordée par le gouvernement.
Les fabricants de semi-conducteurs qui utilisent des adresses IP d’origine américaine ne peuvent pas non plus vendre de puces à Huawei. Cela inclut notamment Intel, qui possède ses propres usines de fabrication, ainsi que d’autres grands producteurs de semi-conducteurs comme AMD, la Taiwanese Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), K Hynix et Qualcomm.
En juillet, TSMC avait annoncé qu’elle ne prendrait plus de commande d’Huawei à partir du 14 septembre. Sans un fournisseur capable de répondre à la taille de sa commande, Huawei ne sera plus en mesure de produire ses propres puces destinées à ses téléphones intelligents.
L’accord obtenu par Intel et AMD pourrait permettre au géant chinois de poursuivre sa production et de survivre malgré les sanctions américaines.
Intel et Huawei ont aussi annoncé conjointement la mise en service des serveurs Huawei FusionServer Pro V6 à Shanghai. Ces nouveaux serveurs seront équipés de processeurs Xeon d’Intel.
La Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC), fabricant chinois de semi-conducteurs qui utilise des brevets technologiques américains, aurait aussi demandé une licence d’exemption pour vendre à Huawei.
Intel et AMD n’étaient pas immédiatement disponibles pour répondre à nos questions.