Le Canada est un meneur dans la région des Amériques quant à son réseau Internet, avec des résultats lors de tests de performance qui rivalisent avec ceux des États-Unis et les surpassent parfois, selon un rapport d’Akamai Technologies.
Akamai Technologies, une entreprise de Cambridge, au Massachusetts, héberge un réseau mondial de serveurs qui est utilisé par des entreprises de catégorie Fortune 500 pour divers services d’informatique en nuage. Chaque trimestre, ce fournisseur recueille des données sur le trafic qui circule dans son réseau et produit un rapport sur « l’état d’Internet » (State of the Internet). Le rapport pour le premier trimestre de 2013 démontre que les États-Unis et le Canada étaient dans une classe à part lorsqu’on a comparé leurs infrastructures Internet à celles d’autres pays d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, alors que la vitesse et les niveaux d’adoption étaient plus beaucoup plus élevés dans ces deux pays.
Les États-Unis avaient la vitesse moyenne de connexion la plus élevée au premier trimestre de 2013, soit 8,6 mégabits à la seconde (Mb/s), tandis que le Canada avait une vitesse moyenne de connexion de 7,8 Mb/s. Ceci représentait une amélioration d’année en année de 27 % de la vitesse aux États-Unis et un bond de 21 % au Canada, indique Akamai. Les données utilisées pour cette analyse ont été catégorisées au moyen de l’outil de géolocalisation EdgeScape d’Amakai.
Au troisième rang du classement on retrouvait le Mexique, avec une vitesse moyenne de connexion qui était inférieure à la moitié de celle du Canada, soit 3,3 Mb/s. Il s’agissait pour ce pays d’une amélioration de 19 % en comparaison avec la vitesse au premier trimestre de l’année précédente. Le Chili a souffert d’une diminution de sa vitesse moyenne de connexion de 11 % et obtenu le quatrième rang, avec 3 Mb/s.
Vitesse maximale moyenne de connexion
De façon similaire, les États-Unis et le Canada ont devancé grandement les autres pays en matière de vitesse maximale moyenne de connexion, avec des vitesses respectives de 36,3 Mb/s et 34,2 Mb/s. Mais les autres pays ont progressé plus rapidement encore, grâce à des améliorations plus prononcées d’année en année.
Ceci est attribuable au fait que des infrastructures Internet, déjà bien développées au Canada et aux États-Unis, soient en cours de construction dans d’autres pays de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. Par exemple :
- Au Brésil, un plan national de large bande vise à déployer des réseaux en fibre optique dans les grandes villes.
- En Colombie, un projet national de fibre optique a pour but de déployer 15 000 kilomètres de fibre optique au moyen d’un investissement de 600 millions de dollars.
- Au Pérou, un plan national de large bande tente de brancher des régions éloignées du pays au moyen de la fibre optique.
Adoption des liaisons à haut débit
Un domaine où le Canada s’est classé devant les États-Unis est celui de l’adoption des liaisons à haut débit. Le pays avait été le mieux classé dans la région des Amériques avec un taux d’adoption de 77 %, tandis que les États-Unis étaient au deuxième rang avec un taux de 70 %. Ces deux pays ont eu un taux de croissance de l’adoption des liaisons à haut débit de moins de 4 % d’année en année.
Toutefois, lorsqu’il est question de « liaisons à très haut débit » – ce qu’Akamai a établi à plus de 10 Mb/s – les États-Unis étaient encore au premier rang avec un taux de 25 %, en comparaison avec un taux de 19 % au Canada. Mais le Canada a connu la croissance la plus élevée d’année en année avec une amélioration de 77 %, en comparaison avec une amélioration de 69 % aux États-Unis.
D’autre part, le rapport d’Akamai fait état d’un dérangement majeur d’envergure mondiale au niveau d’Internet durant le premier trimestre de 2013, alors que plusieurs pays de la région de l’Asie-Pacifique ont été aux prises avec du temps d’inactivité. Le câble South East Asia-Middle East-Western Europe 4 (SWA-ME-WE 4) a été sectionné le 27 mars, possiblement par trois plongeurs qui ont été appréhendés par la suite par la garde côtière de l’Égypte. Bien que les pays qui utilisent ce câble n’aient pas complètement perdu l’accès à Internet, les statistiques d’Akamai démontrent qu’il y a eu une baisse importante de la vitesse moyenne dans des pays comme l’Égypte, l’Inde et le Pakistan.