L’utilisation d’Internet au Québec est en augmentation et a atteint 75,4 % en 2010, mais cette performance place malgré tout la province sous les moyennes canadienne et américaine, établies respectivement à 77,2 % et à 77,3 %.
Selon le rapport NETendances sur l’informatisation du Québec, produit par le Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), 4,6 millions de Québécois étaient des utilisateurs réguliers d’Internet en 2010. Le CEFRIO précise que les utilisateurs réguliers sont ceux qui utilisent Internet au moins une fois par semaine.
En 2009, le nombre de Québécois qui utilisaient Internet régulièrement s’était chiffré à 73 %, soit un point de pourcentage de plus qu’en 2008. Selon les données de l’étude, le nombre d’utilisateurs réguliers au Québec a fait un bond de 36 points de pourcentage entre 2000 et 2010.
« Il n’y a pas de raison de s’inquiéter, puisque la méthodologie employée d’une province à l’autre ou d’un pays à l’autre peut varier quelque peu. Le Québec suit la tendance nord-américaine », précise Claire Bourget, directrice, recherche marketing au CEFRIO.
Les régions de Montréal et de Québec sont branchées à Internet dans des proportions de 80 % et de 81 % respectivement, alors que la situation les régions de l’est du Québec ferment la marche avec un taux de 69% .
La haute vitesse en perte de vitesse
Le sondage révèle également que le nombre de branchements à Internet haute vitesse a décliné entre 2009 et 2010 au Québec, recul attribué à la récession. De tous les Québécois branchés à Internet, 82 % avaient opté pour la haute vitesse en 2010, comparativement à 86 % un an plus tôt.La haute vitesse sans fil est toutefois en progression, passant de 5 % en 2009 à 11 % l’année dernière. À l’opposé, la haute vitesse par modem téléphonique a vu sa popularité diminuer à 22 % en 2010, elle qui était de 31 % en 2009.
La popularité du câble est demeurée pratiquement stable entre 2009 (50 %) et 2010 (49 %).
Par ailleurs, 7 % des ménages québécois ne sont pas branchés à Internet. Au nombre des raisons évoquées, 26 % n’ont pas ordinateur à la maison, 17 % manquent d’intérêt pour Internet, 13 % ont un accès à l’extérieur de la maison, 11 % manquent de temps, 7 % n’ont pas d’accès dans leur quartier ou leur municipalité, 4 % sont en attente d’une installation et 2 % trouvent qu’Internet est trop dispendieux.
En moyenne, les Québécois branchés passent 17,1 heures par semaine à naviguer sur Internet, soit trois heures de plus qu’en 2009. « Une différence énorme qui réduit d’autant le temps consacré aux autres médias, comme la télévision », note Claire Bourget. De ce nombre, les internautes naviguent en moyenne 9,9 heures par semaine à la maison, 5,8 heures au travail et 1,4 heure sur leur téléphone mobile.
Toutefois, la tranche d’âge des 18-34 ans passe 2,7 heures par semaines sur Internet mobile, près de deux fois plus que la moyenne provinciale.
Portrait de l’internaute québécois moyen
D’après les chiffres du CEFRIO, l’internaute québécois moyen regroupe 79 % d’hommes et 72 % de femmes. Il est actif professionnellement, loge principalement dans les centres urbains puisque le taux de branchement y est supérieur et son revenu familial annuel moyen est de 60 000 dollars ou plus.
« Nous remarquons que les professionnels (93 %), les étudiants (96 %) et les cols blancs (85 %) sont les catégories les plus actives sur Internet », soutient Claire Bourget.
Internet est également plus présent chez les citoyens plus instruits, notamment ceux qui ont un diplôme collégial (85 %) et universitaire (91 %).
L’enquête NETendances, d’où proviennent les données sur l’informatisation du Québec, a été réalisée auprès d’un échantillon de 12 000 adultes québécois dans le cadre d’un sondage effectué par la firme Léger Marketing, pour le compte du CEFRIO. Les données du sondage ont été révélées le 12 avril à Montréal à l’occasion de la conférence Intracom 2011.
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