Les Québécois se sentent un peu plus en sécurité lorsque vient de temps de réaliser des achats en ligne, ce qui n’empêche pas les fraudes informatiques de faire davantage de victimes.
C’est ce que révèle le rapport NETendances sur l’informatisation du Québec, produit par le Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), dévoilé le 12 avril à Montréal l’occasion de la conférence Intracom 2011.
Les internautes québécois considèrent à 49 % que les achats en ligne par carte de crédit sont assez ou très sécuritaires, par rapport à 45 % en 2009.
Si les Québécois se sentent plus en sécurité sur le Web, ils sont pourtant davantage victime de fraude. Pas moins de 16 % des adultes ont été victime de fraude ou de tentative de fraude en 2010, comparativement à 9 % un an plus tôt, ce qui constitue une augmentation de sept points de pourcentage.
Pourtant, 96 % des adultes québécois possédant un ordinateur ont affirmé détenir au moins un dispositif de sécurité, par rapport à 94 % en 2009. De ce nombre, 91 % possédaient un antivirus et 75 % un pare-feu. Toutefois, 33 % des ordinateurs ont été infectés par un virus, un ver, un cheval de troie ou un espiogiciel durant l’année, ce qui est stable par rapport à l’an dernier.
Seuls 47 % des internautes utilisent un logiciel antivirus commercial, alors que 37 % se servent d’un antivirus gratuit téléchargé sur Internet. D’autres se contentent des logiciels pré-installés à l’achat de leur ordinateur (17 %) ou des services de sécurité de leur fournisseur d’accès Internet (14 %).
Le groupe d’âge des 18-24 ans est à la fois celui qui utilise le plus les logiciels antivirus commerciaux (59 %) et qui est le plus victime de fraude ou de tentative de fraude (20 %).
À ce sujet, le CEFRIO souligne le fait que les 18-24 ans sont présents à 84 % sur les réseaux sociaux, comparativement à 48 % pour la moyenne de tous les groupes d’âges, et ont parfois tendance à y dévoiler trop d’informations confidentielles sans contrôler l’accès à leur profil. Ces données peuvent être colligées par les pirates informatiques et sont ensuite utilisées pour lancer des campagnes de fraudes personnalisées en ligne. On parle alors de harponnage, ou d’hameçonnage ciblé.
Le harponnage se différencie ainsi de l’hameçonnage qui vise plutôt l’envoi massif de courriels en apparence authentique dont l’objectif est d’obtenir des informations bancaires ou personnelles. Lorsque la fraude fonctionne, les pirates utilisent ces informations pour procéder au vol d’identité ou pour détourner des fonds.
En 2009, seuls 34 % des répondants avaient affirmé avoir une présence sur les réseaux sociaux.
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