Un sondage mondial commandé par Symantec affirme que l’utilisation des appareils mobiles aurait atteint un point de bascule au sein des organisations.
Selon le sondage State of Mobility 2012 qui a été commandé par l’éditeur de logiciels de sécurité Symantec, l’informatique mobile, notamment par le biais des téléphones évolués et des tablettes électroniques, continue d’être intégrée aux pratiques des organisations.
Sans surprise, c’est le courriel qui serait l’application la plus utilisée ou envisagée dans les organisations où les employés utilisent des appareils mobiles, avec 86 % des organisations qui en feraient usage présentement et 75 % des non-utilisateurs qui envisageraient de le faire d’ici douze mois. Viendraient ensuite la navigation dans Internet à l’aide d’un fureteur (80 % présentement et 70 % d’ici douze mois), les coordonnées de contact (80 %/69 %), les applications de calendrier (75 %/66 %) et la messagerie instantanée (73 %/65 %).
D’autre part, 71 % des organisations dont les employés sont dotés d’appareils mobiles utiliseraient des applications de bureautique et 65 % des non-utilisateurs envisageraient de le faire d’ici douze mois. Viendraient ensuite les applications de gestion des tâches et des projets (63 % présentement et 61 % d’ici douze mois), les applications de médias sociaux (62 %/58 %) et les applications de gestion de la relation client et de l’automatisation de la force de vente (51 %/53 %).
Selon le rapport, 59 % des organisations qui ont participé au sondage rendraient accessibles des applications sectorielles à partir des appareils mobiles et 58 % des non-utilisateurs envisageraient d’en faire tout autant d’ici douze mois.
Également, 11 % des organisations auraient établi des boutiques corporatives d’applications afin que leurs employés puissent télécharger des applications qui ont été approuvées. 19 % des organisations qui ont répondu au sondage seraient en cours d’implantation et 36 % seraient au stade de la discussion pour un tel projet.
Toutefois, l’Amérique du Nord, avec 53 % des organisations qui offriraient des applications sectorielles sur les appareils mobiles et 52 % des organisations qui envisageraient l’établissement de boutiques corporatives pour les applications mobiles, serait à la traîne en comparaison avec l’Amérique latine où 67 % des organisations offriraient des applications sectorielles sur les appareils mobiles et 70 % des organisations qui envisageraient d’établir des boutiques corporatives d’applications mobiles.
D’autre part, environ 73 % des organisations interrogées s’attendraient à ce que l’informatique mobile augmente l’efficience de l’entreprise. 71 % des organisations s’attendraient à une croissance de l’efficacité de la force de vente et 71 % envisageraient une réduction du temps pour l’accomplissement des tâches d’affaires. L’augmentation de l’agilité commerciale (70 %) et la productivité accrue des employés (70 %) seraient les autres attentes principales des organisations envers l’informatique mobile.
Risques mobiles
Toutefois, l’informatique mobile causerait quelques soucis à certaines organisations. Selon le sondage commandé par Symantec, 48 % des organisations interrogées verraient l’informatique mobile comme une chose « qui suscite des défis extrêmes » et qui nécessite des efforts en matière de gestion. Aussi, 31 % du personnel en TI des organisations interrogées serait impliqué d’une façon ou d’une autre dans le soutien de l’informatique mobile.
Les organisations seraient conscientisées aux dangers potentiels qu’entraîne l’informatique mobile, qui serait d’ailleurs parmi les trois grands risques liés à des initiatives technologiques qui auraient été identifiés par 41 % des répondants au sondage.
À titre de comparaison, l’infonuagique par des nuages publics aurait été identifiée parmi les trois grands risques technologies par 35 % des répondants, alors que 31 % des participants à l’enquête verraient des risques au niveau de l’infrastructure technologique organisationnelle.
Invités à qualifier le niveau de risque pour l’organisation qui serait lié à l’informatique mobile, seulement 3 % des répondants auraient évoqué des niveaux de risque extrêmement élevés, alors que 21 % des répondants auraient évoqué des risques quelque peu élevés. 41 % des répondants y verraient un niveau de risque neutre, 27 % des niveaux de risque quelque peu élevés et 9 % des niveaux de risque très peu élevés.
La perte d’appareils, la perte de données et l’infection des réseaux d’entreprise par le biais de logiciels malveillants sur les téléphones évolués et les tablettes électroniques.
Le coût du risque
Les incidents liés aux appareils mobiles entraîneraient en moyenne des pertes de 270 000 dollars américains aux organisations en douze mois. Ces incidents coûteraient 126 000 dollars américains en moyenne aux petites entreprises et 429 000 dollars américains en moyenne aux grandes organisations.
C’est la perte de revenus qui aurait procuré le plus de pertes aux organisations qui ont participé au sondage, avec une moyenne de 319 199 dollars américains. Viendraient ensuite la perte de confiance et les dommages au niveau de la relation avec les clients (242 428 dollars américains) la diminution de la valeur de l’action de l’entreprise (169 290 dollars américains) et les dommages à la réputation de la marque (144 560 dollars américains).
D’autre part, 33 % des organisations ont affirmé que ces pertes avaient pris la forme d’une diminution de la productivité au cours des douze mois précédant le sondage. 31 % auraient perdu de l’argent ou des biens, 23 % des données d’employés, de clients ou d’entreprise et 21 % auraient subi des dommages au niveau de la réputation de la marque.
Toutefois, le rapport indique que les organisations estimeraient que le risque vaudrait la chandelle et qu’elles oeuvreraient à l’implantation de mesures de sécurité à l’égard des appareils mobiles. 71 % des répondants au sondage auraient affirmé que les risques liés à la mobilité étaient égaux aux avantages obtenus.
6 275 organisations de 43 pays ont participé à ce sondage entre août et novembre 2011 D’ailleurs, c’est le Canada, avec 875 répondants, qui aurait procuré le plus grand nombre d’organisations qui ont participé au sondage, devant les États-Unis (500 répondants)
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.