Le gouvernement du Québec a annoncé lundi le versement de 4 millions de dollars à l’entreprise Ormuco pour le développement d’une plateforme basée sur l’informatique de périphérie et l’intelligence artificielle.
La nouvelle technologie, appelée Cerebro, doit permettre de résoudre des problèmes sur les serveurs informatiques, les applications et les ordinateurs sans intervention humaine.
Fondée en 2008, Ormuco se spécialise dans l’informatique de périphérie (edge computing en anglais) plutôt que dans l’infonuagique.
L’entreprise estime qu’un système infonuagique rend impossible la prise de décision en temps réel, puisque le transfert de données depuis un appareil vers le nuage n’est pas immédiat.
Au lieu d’avoir recours à des ressources qui centralisent les informations à des centaines de kilomètres, l’informatique de périphérie mise sur l’utilisation de serveurs locaux pour fournir un accès instantané aux données.
On utilise déjà cette structure dans les domaines de la réalité virtuelle, des jeux vidéos ou de la manipulation des drones. Elle prendra toutefois plus d’ampleur avec le déploiement imminent de la technologie 5G.
Selon Ormuco, l‘informatique de périphérie deviendra une solution de choix pour de plus en plus d’entreprises au cours des prochaines années. En gérant les données provenant de multiples serveurs locaux, la plateforme Cerebro augmentera le nombre de ressources disponibles pour ces organisations.
Comme l’informatique de périphérie est aussi essentielle au développement de technologies basées sur l’intelligence artificielle (IA), le PDG D’Ormuco, Orlando Bayter, estime que le développement de Cerebro consolidera la réputation du Québec en tant que plaque tournante d’innovation en IA.
Selon lui, la contribution du gouvernement permettra de créer environ 40 emplois à Montréal, où se trouve le siège social de l’entreprise. « Grâce à [cet investissement], Ormuco peut créer des emplois dans le domaine du développement de logiciels d’informatique de périphérie. De ce fait, elle peut jouer un rôle crucial dans la création de nouveaux parcours de carrière au Québec », a-t-il déclaré par communiqué.
Malgré la pénurie de main-d’œuvre qui touche le secteur technologique dans la province, environ 85 % des effectifs d’Ormuco travaillent au Québec.
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