L’organisme FACIL conclut que le gouvernement du Québec a échoué dans la réalisation de son programme portant sur l’informatique libre.
L’organisme FACIL, qui est voué à l’appropriation collective de l’informatique libre, est issu de l’évolution de Linux-Québec.org et promeut l’adoption et l’usage de l’informatique libre et les standards ouverts sous-jacents au Québec.
Un an après l’arrivée au pouvoir du Parti Québécois, le bilan dressé par l’organisme est sombre. En effet, bien qu’un seul point de la plateforme électorale de 2012 concerne l’informatique libre, celui-ci n’aurait pas été respecté. Le Parti Québécois avait en effet promis « [d’]élargir les appels d’offres informatiques aux logiciels libres et réviser les projets informatiques afin de réaliser d’importantes économies. »
Des appels d’offres sous la loupe
L’organisme a donc scruté les appels d’offres en matière d’informatique de la part du gouvernement. Ainsi, il rappelle six principaux appels d’offres contournés ou fermés provenant de la Ville de Montréal, de l’Université du Québec à Montréal, de CGI ou bien directement du gouvernement.
L’appel d’offres remporté par CGI a par ailleurs été annulé à la suite d’une vérification interne et le dossier a été transmis à l’Unité permanente anticorruption.
Devant ces résultats, FACIL recommande au gouvernement de non seulement tenir sa promesse électorale, mais aussi d’aller plus loin. Il lui demande d’adopter une politique d’appropriation collective de l’informatique libre, de soutenir le développement de l’industrie des services informatiques libres, d’accélérer l’ouverture de données publiques, d’adopter de nouvelles normes pour tous ses sites web et de faire vérifier l’application de ces normes par le Vérificateur général du Québec.
Par ailleurs, FACIL reconnait que la création en avril 2013 du Centre d’expertise en logiciel libre (CELL) est un point positif, bien qu’il soit « encore trop tôt pour évaluer le travail de l’équipe du CELL ». Cette équipe d’experts, placée au sein du Centre de services partagés du Québec, a pour mandat d’accompagner les organismes publics dans le développement de solutions basées sur des logiciels libres.