Selon l’ACTS, les impacts de l’industrie des services de télécommunications sans fil dans l’économie canadienne en 2009 étaient constitués de contributions au PIB canadien, d’apports au flux économique des fournisseurs et… de la production d’un « surplus du consommateur ».
L’Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS) en vertu d’une étude réalisée par la firme Ovum, dévoile que la contribution de 41,2 G$ de l’industrie canadienne du sans-fil au sein de l’économie canadienne en 2009 incluait un apport de 17,2 G$ au produit intérieur brut canadien (PIB) qui provenait de la vente de produits et services.
Cet apport au PIB comprenait l’achat de services de voix et données (15,4 G$), de l’achat de produits et d’accessoires (1,1 G$) et de l’achat d’applications et de contenu (67 M$).
De la contribution au PIB de 17,2 G$ de l’industrie canadienne du sans-fil, 12,06 G$ auraient circulé au sein d’une chaîne de valeur au Canada (fournisseurs, opérateurs, détaillants et que 5,15 G$ auraient été alloués à de l’approvisionnement hors du pays.
Flux économique et « surplus » théorique
Outre la contribution au PIB canadien, l’ACTS estime que l’industrie canadienne du sans-fil aurait permis de générer une valeur de 14,98 G$ au niveau du flux économique des fournisseurs de la chaîne d’approvisionnement de ce secteur.
Aussi, le rapport indique que l’industrie canadienne du sans-fil aurait permis de générer au moins 9 G$ en « surplus du consommateur », soit « le bénéfice ou la satisfaction supplémentaires que reçoivent les consommateurs des services sans fil, au-delà de ce qu’ils paient pour leurs services. »
Selon le rapport, ce surplus consiste en la différence entre ce que le consommateur est prêt à payer en moyenne pour un service sans fil et ce qu’il paie réellement.
Or, Ovum indique que la détermination d’un tel surplus nécessiterait un ensemble complexe de données qui n’étaient pas toutes disponibles lors de la réalisation de l’étude. Alors, la firme aurait estimé le montant de 9 G$ en établissant un rapport entre les revenus à la minute et le nombre de minutes facturées durant une année au Canada.
Selon des explications se trouvant aux pages 30 et 31 du rapport, Ovum a déduit le revenu de la toute première minute du revenu moyen de l’ensemble des minutes (0,1 $) et l’a multiplié par le nombre d’abonnés aux services postpayés – qui représentent 78 % des utilisateurs au Canada – pour obtenir la somme de 7,052 G$.
La firme a ensuite ajouté 22 % à son estimation pour prendre en considération les revenus attribuables aux 22 % d’utilisateurs en mode prépayé, ce qui a donné la somme finale de 9 G$.
Ainsi, le « surplus des consommateurs » représenterait la somme des économies qui auraient été réalisées en théorie par les consommateurs en raison du coût moindre à la minute qu’offrent les forfaits des fournisseurs en télécoms.
Au téléphone, le statisticien Kevin McIntosh, qui a contribué à la réalisation de l’étude, a indiqué que ce « surplus du consommateur » ne constituait pas un indice d’économies réalisées par les consommateurs, mais plutôt un indice de « bonheur » pour ces consommateurs…
Revenus sans fil
Par ailleurs, le rapport produit par Ovum indique que le marché canadien des télécoms sans fil aurait produit 16,9 G$ en revenus en 2009, soit 6 % ou 960 M$ de plus que les revenus de 15,94 G$ de 2008.
Les revenus du secteur des télécommunications sans fil auraient représenté 41 % de l’ensemble des revenus du secteur des télécoms au Canada en 2009.
Le rapport indique aussi que les revenus attribuables aux données mobiles en 2009 auraient augmenté de 36 % d’année en année et qu’ils auraient constitué environ le quart de l’ensemble des revenus attribuables aux services sans fil.
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.
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