GESTION DU SAVOIR Les entreprises en démarrage recherchent d’abord des compétences fondamentales en gestion financière et en commercialisation, mais les entreprises qui prennent de l’expansion et de la maturité, doivent développer des compétences spécialisées liées à l’innovation et à la gestion de la technologie.
Une nouvelle étude, publiée dans le cadre de la série L’économie canadienne en transition, résume les résultats d’un programme de recherche de Statistique Canada portant sur le lien entre le capital de savoir et le rendement des entreprises.
Ce programme a été établi à la suite d’un ensemble d’études antérieures portant sur l’ampleur de la restructuration concurrentielle qui a lieu dans l’industrie canadienne. Ces études antérieures brossent un tableau dynamique du processus concurrentiel en attirant l’attention sur l’omniprésence de la croissance et du déclin dans de nombreuses industries.
Les travaux de recherche décrits dans cette nouvelle étude complètent ces études antérieures en liant les résultats sur le plan de la concurrence à l’adoption de stratégies d’innovation au sein de l’entreprise. Ils décrivent les résultats d’un ensemble d’enquêtes portant sur les stratégies et les activités qui caractérisent les entreprises à différentes étapes de ce processus de croissance et de déclin.
Même si l’investissement en capital physique, comme les machines, le matériel et les installations de production, est souvent considéré comme une caractéristique type des entreprises en croissance, toutes ces enquêtes soulignent l’importance pour une entreprise de se doter d’actif incorporel, le capital de savoir, c’est-à-dire les capacités organisationnelles associées au processus de croissance.
Dans les nouvelles petites entreprises, ce capital de savoir comprend souvent des compétences générales en affaires, soit les compétences de base liées à la gestion, aux finances et à la commercialisation dont les jeunes entreprises ont besoin pour survivre les premières années. Les nouvelles entreprises prospères déclarent accorder une grande importance à la « mise en place des éléments fondamentaux » dans une vaste gamme de domaines stratégiques.
En revanche, de nombreuses petites entreprises qui ont quitté le marché attribuent leur disparition à des lacunes sur le plan des compétences générales, notamment en gestion financière et générale.
Le savoir : clé de l’expansion et de la maturité
Au fur et à mesure que les jeunes entreprises prennent de l’expansion et de la maturité, les compétences spécialisées liées à l’innovation et à la gestion de la technologie deviennent le capital de savoir de base. Les capacités d’innovation liées à la recherche et au développement (R-D) et à l’utilisation de technologies de pointe sont souvent les facteurs qui permettent aux entreprises à forte croissance de se démarquer de celles à faible croissance.
Les capacités d’innovation permettent également de faire la distinction entre les entreprises plus et moins prospères selon des mesures plus complètes du rendement, comme les changements en ce qui concerne la productivité, la rentabilité et la part du marché.
Les entreprises se dotent de capacités d’innovation de pointe en développant du capital de savoir dans des domaines qui complètent leurs capacités de base liées à la R-D et aux technologies. Les entreprises innovatrices prospères élaborent, à l’appui de leurs stratégies d’innovation, un réseau de compétences complémentaires, y compris celles liées à la gestion des ressources humaines, à la commercialisation et à la production.
Ces études sur le capital de savoir portent également sur le lien entre l’innovation et l’environnement concurrentiel. Il y a un lien étroit entre l’innovation et la spécificité du marché, les entreprises innovatrices adoptant des stratégies différentes et menant des activités différentes dans des environnements concurrentiels différents. Ces études révèlent qu’il n’y a pas un seul chemin qui mène à l’innovation sur tous les marchés.
L’une des constatations de base de bon nombre de ces études est que l’innovation est le résultat d’un processus dynamique que sous-tendent divers facteurs. Les entreprises innovatrices investissent beaucoup dans leurs capacités d’innovation, mettant souvent l’accent sur une gamme de compétences complémentaires en affaires.
Le document de recherche Capacités d’innovation : le capital de savoir, gage de survie et de croissance des entreprises faisant partie de la série L’économie canadienne en transition est accessible gratuitement sur le site de Statistique Canada.