Le nouveau président Jacques Topping mettra en oeuvre un ambitieux plan d’action au cours des trois prochaines années. Il décrit avec enthousiasme les facettes de l’évolution prochaine de l’association, sous le signe de la communication.
Jacques Topping, le président de la firme MissionBis, a été élu président de la Fédération de l’Informatique du Québec (FIQ) lors d’une assemblée générale le 10 septembre dernier. Le gestionnaire d’entreprise, qui envisage son mandat sous le signe de l’évolution et d’un changement de culture, mettra en application un plan d’action qui a été défini sous le règne du président sortant Pierre Lecavalier, qui poursuivra son implication dans l’organisme.
« Sous l’égide de Pierre, il y a eu une réflexion sur notre mission et notre raison d’être par des enquêtes auprès de nos clients et membres, explique-t-il. Il y a 150 000 personnes qui oeuvrent en TI au Québec, nous avons des contacts avec 12 000 personnes qui ont participé à nos activités. 2 200 d’entre eux sont des membres qui paient une cotisation pour avoir droit à des informations, des activités et du réseautage.
« Auparavant, on s’adressait seulement à nos membres, alors que la nouvelle culture est de s’adresser à nos clients. Une nouvelle mission a été mise en place et un plan de communication et marketing a été développé pour les trois premières années. J’ai la chance de passer dans le mode action, d’être le président qui, avec son équipe, va mettre en place le plan sur lequel on a travaillé au cours des deux dernières années. »
Au terme de plusieurs étapes collégiales de consultation avec des représentants des six sections établies au Québec, la FIQ entame un virage important, alors que de nouvelles offres, de nouvelles initiatives de communication et un nouveau nom seront dévoilés sous peu. Surtout, M. Topping annonce l’expression d’opinions sur la place publique.
« Des sondages ont révélé un souhait de proaction de la part de l’association dans le marché québécois des TIC. La FIQ n’a jamais pris de position publique dans des dossiers qui concernent les technologies. On s’est fait demander par nos membres et clients : ‘nous sommes une force, pourquoi ne pas s’exprimer?’ », relate M. Topping.
Il énumère quelques sujets possibles pour lesquels l’association pourrait faire entendre sa voix, dont le financement de l’éducation en TIC, les systèmes informatiques dans le monde de la santé, les systèmes ouverts, la gouvernance et la sécurité informatique. Il ajoute que celui qui a été le plus évoqué, celui de la relève en TI, fera l’objet de groupes de réflexions et de sondages additionnels afin d’aider l’association à articuler le discours qui exprimera sa position, alors que la valorisation de la profession fait l’objet d’un nouveau réseau auquel participent de grands employeurs.
« C’est l’exemple d’une nouvelle façon de voir, d’être un influenceur, un intervenant majeur dans le marché.
Les gouvernements ont souvent des politiques à établir, mais la FIQ n’était pas consultée, parce qu’elle n’avait pas mis cela dans sa mission. Dorénavant, il y aura des dépôts de mémoire au besoin pour des sujets de l’heure », indique M. Topping.
De plus, la FIQ envisage d’établir des partenariats avec des associations québécoises aux missions complémentaires afin de soutenir des messages communs.
Ouverture
La récente assemblée générale a également permis de nommer cinq nouveaux administrateurs. M. Topping souligne l’ajout au conseil d’administration d’un premier représentant du secteur gouvernemental, soit Denis Garon, un sous-ministre au ministère des Services gouvernementaux du Québec qui représente quelque 6 000 utilisateurs des TIC, ainsi qu’un représentant d’une grande entreprise, soit François Du Perron, le directeur général des technologies de l’information chez Astral Média.
« Nous remarquons l’intérêt de plus en plus important que portent les personnes de divers horizons à travailler au sein de l’association et lancer des pistes de coordination », commente M. Topping.
Par ailleurs, M. Topping relate qu’une dizaine de nouvelles offres de l’association seront annoncées au cours des prochaines années, alors que des initiatives moins connues seront mises en valeur. Il confirme une emphase accrue qui sera portée envers la communication, un élément qu’il apprécie particulièrement. « Exit le côté seulement social de la FIQ et bienvenu au réseautage et à l’ouverture pour travailler pour l’avenir des technologies au Québec. J’ai eu la chance de pouvoir rendre cela public. Je suis enthousiaste! »
Enfin, M. Topping désire que le dynamisme observé dans les sections de Montréal et Québec soit appliqué dans les quatre autres sections de la province, par le biais de groupes et de communautés d’intérêts et de programmations partageables. Il relate la réalisation de visites au cours des derniers mois des sections régionales qui présentent des particularités et des expertises distinctes.
En terminant, il met à nouveau l’emphase sur l’importance de la communication pour l’essor de la FIQ. « Nous avons toujours une préoccupation d’autosuffisance », dit-il en évoquant l’absence de financement des paliers de gouvernement. « Nous nous efforçons de bien servir nos membres et nos clients, pour nous autofinancer. Il nous faut être à l’écoute, nous n’avons pas le choix… Mais c’est ce qui rend intéressant une association comme la nôtre », conclut-il.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.