Le Canada est la troisième zone la plus touchée par les fuites de données derrière le Moyen-Orient et les Etats-Unis, selon le rapport annuel Cost of a Data Breach d’IBM Security dévoilé le 29 juillet.
Pour ce rapport, IBM Security a analysé plus de 500 brèches qui ont lieu l’année précédente partout dans le monde. Vingt-six entreprises ont participé au rapport 2020.
Ces fuites de données ont coûté 6,35 millions de dollars au Canada en 2019, soit une hausse de 6,7 % par rapport à 2018. Environ 42 % des brèches sont causées par des attaques, 35 % par une erreur informatique et 23 % par une erreur humaine.
La vaste majorité des brèches exposent des données personnelles de clients, selon le rapport d’IBM. Les fuites de customer personally identifiable information (PII) surpassent ainsi celles des PII d’employés.
« Le fait que le Canada ait une des factures les plus élevées pour les fuites de données montre que les entreprises doivent faire de la cyber résilience leur priorité numéro un, a déclaré Ray Boisvert, expert en sécurité chez IBM Canada. Elles doivent non seulement en atténuer les impacts sur le budget, mais aussi sur la confidentialité des données du client et de l’employé. »
Les attaques orchestrées par des états coûtent plus cher aux entreprises que celles menées par des hacktivistes ou des pirates, même si elles ne représentent qu’un petit pourcentage.
De nombreuses compagnies craignent en outre une augmentation des fuites de données et de leur coût en raison de la hausse actuelle du télétravail.
Cependant, la durée nécessaire à l’identification d’une fuite de données est passé de 176 à 168 jours par rapport à 2019, et le temps moyen pour contenir cette fuite est désormais de 58 jours, contre 65 auparavant.