Alors que des organisations délaissent Windows XP avant l’échéance de son soutien, d’autres restent de glace, constate Groupe Millenium Micro.
Le Groupe Millenium Micro, qui réunit des centaines de détaillants, de revendeurs et d’intégrateurs sous trois bannières, est en mesure d’observer « sur le terrain » la perception de l’importance de la fin du soutien du système d’exploitation Windows XP au sein des clientèles de ses membres.
Or, le vice-président du regroupement, Marco Michaud, constate que plusieurs font toujours la sourde oreille malgré les mises en garde provenant de sources diverses.
M. Michaud admet que lui-même a peu réagi lorsqu’il a pris connaissance, en 2013, des premiers messages de Microsoft qui annonçaient la fin du soutien de Windows XP.
« Je me suis dit : Ce n’est pas la première fois que ça arrive, pourquoi s’en préoccuper? Mais en faisant de la recherche pour la rédaction d’un article destiné à notre magazine interne, j’ai constaté qu’à la fin du soutien de Windows 2000 0,5 % des ordinateurs personnels dans le monde avaient continué d’utiliser le SE, mais que dans le cas de Windows XP il pourrait s’agir d’un ordinateur sur trois! », explique M. Michaud.
Qui plus est, le dirigeant de Groupe Millenium Micro a appris que des failles de sécurité sous Windows XP étaient vendues à fort prix par des pirates informatiques dans le marché noir. « Cela m’a “réveillé” », relate-t-il.
Alors, M. Michaud a consulté des clients de membres du regroupement à propos de leur perception de l’annonce de la fin du soutien de Windows XP. Certains lui ont dit voir dans l’avertissement de Microsoft un désir de vendre des licences de Windows 8, et dans celui de leur revendeur, une intention de vendre de nouveaux ordinateurs.
« N’ayant pas de retombées directes, nous [le regroupement] avons choisi d’assumer un rôle en disant à ces clients : Vous devez vous réveiller et voir à la situation dès demain. Si vous devez changer le tiers de votre parc , il n’y a pas assez de ressources au Canada pour tout faire en même temps. Nous avons produit du matériel de marketing pour nos marchands afin qu’ils sensibilisent leurs clients », explique M. Michaud.
Constat primordial
M. Michaud précise le niveau de réaction d’une organisation face à la fin du soutien de Windows XP n’est pas lié à sa taille. De petites entreprises sont très sensibilisées et renouvellent leurs ordinateurs sur une base régulière, tandis que de grandes entreprises, dotées de départements de sécurité et de gestion, voient la situation comme « un autre projet à réaliser ».
« C’est une question de souci du propriétaire [d’une organisation] d’y voir un risque et de choisir de vivre avec. Malheureusement, souvent l’information se perd entre la personne qui tire l’alarme et le propriétaire… »
M. Michaud suggère aux organisations de procéder au moins à l’examen de leur parc informatique afin d’identifier où se trouvent les ordinateurs qui utilisent Windows XP. L’exercice servira à évaluer les risques potentiels advant qu’un problème survienne après l’expiration du soutien du système d’exploitation par Microsoft.
« S’il s’agit d’un ordinateur qui sert de temps en temps à effectuer des impressions pour des visiteurs, on pourra se permettre “de le perdre”, donne-t-il en exemple. Mais si l’ancien ordinateur d’une secrétaire sert maintenant à contrôler au besoin un automate dans l’usine, on pourra trouver qu’il est “important” et que ne plus l’avoir empêcherait de changer une recette de production… »
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