Un dirigeant de Groupe Millenium Micro constate des écarts dans l’importance que les clients du regroupement accordent à la fin du soutien de Windows XP.
Marco Michaud, le vice-président de Groupe Millenium Micro, qui réunit des centaines de détaillants, de revendeurs et d’intégrateurs sous trois bannières, a recueilli des observations des membres du regroupement sur la perception de leurs clients envers la fin du soutien de Windows XP par Microsoft, qui aura lieu en avril 2014.
(Lire la première partie de l’article : Fin du soutien de Windows XP : l’insouciance persiste)
Selon M. Michaud, autant des marchands détaillants, sous la bannière éponyme de l’entreprise, que des intégrateurs et des revendeurs à valeur ajoutée, sous la bannière « Solutions d’affaires » ont fait état de l’insouciance de certains clients.
« Un marchand expliquait qu’un client a lui commandé 20 ordinateurs en exigeant qu’ils aient Windows XP, explique M. Michaud. Le client était au courant [de la fin du soutien du SE], mais son département d’informatique n’avait pas encore approuvé Windows 7. Des investissements sont déjà désuets et on devra « réimager » les PC dans quelques mois… »
« Un client d’un autre marchand a un parc de 400 machines dont les trois quarts sont probablement sous Windows XP. À la réception de l’article que nous avons produit, il a répondu bon article, merci, mais n’a pas réalisé que ça pouvait s’appliquer à lui », ajoute-t-il.
Effet domino
La réalisation d’un envoi postal spécial, à l’automne 2013, en a fait réagir certains, qui ont posé des questions sur le niveau de gravité de la fin du soutien de Windows XP.
« Est-ce vraiment grave? Oui, car lorsqu’on change un système d’exploitation on ne change pas que l’ordinateur, indique M. Michaud. On peut avoir à changer un logiciel comptable. Alors, il faut changer également les opérations de sa business. Il faut aussi donner de la formation [aux employés]… Il y a tout un processus qui s’enclenche, et des gens commencent à le réaliser. »
Sous la bannière « Éducationnel », les étudiants des cégeps et des universités se procurent des ordinateurs dotés de Windows 7 ou 8 sans poser de question. Toutefois, la sensibilisation des établissements d’enseignement est un exercice plutôt délicat, souligne M. Michaud.
« Dans la plupart des coopératives, les gestionnaires et les techniciens ne sont pas en mesure de rencontrer le département d’informatique de l’institution pour s’assurer qu’il a un bon plan de match. Ils sont à le convaincre d’acheter des ordinateurs localement plutôt que dans Internet », déclare-t-il.
« Certains [membres du regroupement] sont encore à “courtiser”, tandis que d’autres ont entamé une relation, mais laissent au département d’informatique [de l’établissement] la responsabilité de s’occuper du dossier. Des membres ont affiché nos communiqués dans leurs commerces, d’autres glissent un document lors d’un appel de service… », ajoute M. Michaud.