Le numéro un mondial du réseautage social, Facebook, lance ses Bourses de la citoyenneté numérique et l’une d’entre elles sera remise à l’Université McGill.
En lançant ce programme en août dernier, Facebook souhaitait contribuer aux efforts « visant à supporter les recherches de classe mondiale qui permettent d’améliorer la compréhension des défis et des opportunités associés à la croissance des enfants dans un monde de technologie et de médias sociaux. »
La société qui planifie en ce moment son entrée en Bourse veut également, grâce à ce projet, supporter les recherches qui identifieront les tendances associées à la citoyenneté virtuelle avec un angle initial sur la prévention de l’intimidation.
Facebook a injecté 200 000 dollars dans le projet et reçu une centaine de soumissions. Seulement quatre projets ont finalement été retenus, incluant deux aux États-Unis, un en Europe et celui de l’Université McGill.
Le projet financé est Définir la frontière, dirigé par la Dr. Shaheen Shariff, professeure agrégée à l’Université et membre du Center for Internet and Society (CIS Stanford) de l’Université Stanford, en Californie.
Définir la frontière vise à améliorer la compréhension globale à propos de la façon dont les jeunes conceptualisent, expérimentent et définissent les lignes entre la cyberintimidation et la citoyenneté virtuelle responsable.
« Nous voulons savoir ce que les jeunes en pensent et trouver des façons de promouvoir la citoyenneté virtuelle responsable », dit Mme Shariff en entrevue.
Celle qui dit étudier la cyberintimidation depuis une dizaine d’années prévoit se rendre dans des écoles de Californie et du Québec au cours des prochains mois afin de mieux étudier le phénomène : « Nous irons en Californie en raison de mes liens avec l’Université Stanford et parce que Facebook y possède son siège social (dans la ville de Palo Alto). Comme l’Université McGill est au Québec, nous voulons également en apprendre davantage sur ces enjeux au niveau local », explique-t-elle.
L’étude étudiera dans un premier temps les comportements d’élèves de 9 à 13 ans, soit ceux qui n’ont pas encore l’âge légal (qui est de 13 ans) pour utiliser les médias sociaux : « Avant qu’ils ne commencent à utiliser Facebook, nous voulons savoir comment ils arrivent à tracer la ligne entre l’humour, les taquineries et la cyberintimidation lorsqu’ils réalisent des activités en ligne », précise la professeure.
Dans un deuxième temps, l’équipe s’intéressera aux élèves de 13 à 16 ans, afin de savoir s’ils comprennent bien la notion de vie privée en ligne : « parfois, certaines personnes croient que les contenus diffusés dans les médias sociaux sont privés parce qu’elles ont des paramètres de sécurité très restrictifs. Or, c’est loin d’être le cas », ajoute Mme Shariff.
Cette dernière estime que les résultats des travaux réalisés grâce à l’obtention de cette bourse pourraient être dévoilés 18 mois après la réception du paiement.
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