L’École de technologie supérieure de Montréal compte mettre au point des robots collaboratifs pour pallier les besoins de main-d’œuvre des petites et moyennes entreprises.
De nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes font face à un manque de personnel, particulièrement en région. Pour le professeur et chercheur Vincent Duchaine, l’une des solutions à cet enjeu consiste à concevoir des robots capables d’accomplir plusieurs tâches répétitives effectuées dans ces organisations.
M. Duchaine est titulaire de la Chaire de recherche industrielle en robotique collaborative, lancée jeudi dernier à l’École de technologie supérieure (ÉTS).
Il dirigera des travaux qui visent à améliorer la force de préhension des robots en recourant à l’intelligence tactile plutôt qu’à l’intelligence artificielle. Ces automates pourront éventuellement exécuter des tâches plus spécialisées pour mieux répondre aux exigences des entreprises actuelles.
Cette initiative a pour but de pourvoir les postes pour lesquels il n’y a pas de main-d’oeuvre disponible, tout en permettant aux employés qui effectuent des tâches répétitives de se concentrer sur des activités à valeur ajoutée.
« Les robots qui sont apparus sur le marché il y a une dizaine d’années possèdent des caractéristiques techniques qui se rapprochent des besoins des PME : ils sont simples à programmer, ils travaillent en synergie avec les humains tout en étant sécuritaires, mais il reste encore quelques défis à résoudre pour qu’ils entrent massivement dans nos PME », a expliqué Vincent Duchaine par communiqué.
Par exemple, les robots parviennent difficilement à appliquer une force contrôlée pour assembler des pièces. Leur capacité de préhension doit aussi être améliorée pour se rapprocher davantage de celle de l’humain.
Pour permettre aux robots d’exécuter des tâches plus complexes, l’équipe de Vincent Duchaine compte les programmer par démonstration directe à partir de nouveaux algorithmes d’apprentissage.
Plus de 30 étudiants des cycles supérieurs de l’ÉTS participeront aux recherches de la chaire.
En travaillant à résoudre les problèmes de la robotique collaborative en milieu industriel, l’ÉTS espère aider les entreprises canadiennes à augmenter leur productivité et à se démarquer dans un marché de plus en plus mondialisé.
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