Le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, donc Éric Caire pour l’instant, sera responsable de « protéger l’État des cyberattaques et de protéger les données des Québécois et du gouvernement ».
Le cabinet du premier ministre du Québec affirme notamment que l’État doit être « à l’avant-garde » en matière de cybersécurité et de numérique et qu’il « a besoin » d’améliorer ses systèmes de données.
Le projet de loi sur la création d’un ministère québécois de la Cybersécurité et du Numérique a été adopté le 2 décembre et ce ministère sera activé le 1er janvier 2022.
Par voie de communiqué, le député de la circonscription La Peltrie a affirmé que son mandat inclura de « poser les pierres d’assises pour accélérer la transformation numérique » de l’État et « d’envisager avec positivisme la réalisation des mandats » qui seront confiés au ministère.
Bémols
Dans un texte publié hier par le quotidien Le Soleil, un professeur de sciences géomatiques à l’Université Laval, Stéphane Roche, soutient qu’un ministère de la Cybersécurité et du Numérique est une « fausse bonne idée », si ses interventions sont en aval plutôt qu’en amont des enjeux numériques.
En octobre, à la suite de la mention par le premier ministre du Québec, dans son discours d’ouverture de la session parlementaire, du projet de création de ce ministère, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a affirmé que « créer une telle expertise interne [en numérique et cybersécurité] se heurtera à la pénurie de main-d’oeuvre » et qu’il y a déjà 1000 postes vacants en technologies de l’information dans l’administration publique du Québec.
Le SFPQ soutenait alors aussi que « pour développer une capacité de réalisation à l’interne dans le domaine du numérique et de la cybersécurité », le gouvernement doit « cesser sa coûteuse dépendance au secteur privé » et « remettre en question son volume de sous-traitance », ainsi que « diminuer sa dépendance aux ressources externes ».
« Pour créer une expertise et la conserver, dans un domaine aussi compétitif que le numérique et la cybersécurité, le gouvernement devra trouver des façons d’attirer et retenir son personnel » technique recruté par le secteur privé, en particulier avec des conditions de travail compétitives, selon le SFPQ.
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