L’indemnité de recrutement et de rétention sera abolie, mais la rémunération sera bonifiée et une prime sera remise à la signature de la nouvelle convention collective. Les syndiqués procéderont à un vote de ratification au cours des prochaines semaines
La rencontre de conciliation tenue la fin de semaine dernière entre les négociateurs du syndicat de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), qui représente quelque 12 000 professionnels du groupe des systèmes d’ordinateurs, et le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada semble avoir porté fruit. Une entente de principe a été établie entre les deux parties pour renouveler une convention collective échue depuis 18 mois.
L’indemnité de recrutement et de rétention, qui était attribuée aux professionnels depuis 1998 et qui constituait la pierre d’achoppement des négociations avec l’employeur, sera finalement abolie le 20 décembre 2006, mais tous les syndiqués recevront une augmentation fixe du taux de rémunération de 900 $ ainsi qu’une prime de 300 $ à la signature de la convention collective.
Selon les conditions établies dans l’entente de principe, les professionnels des systèmes d’ordinateurs pourraient recevoir une augmentation de 2,25 % qui serait rétroactive au 22 décembre 2004, une augmentation de 2,4nbsp;% rétroactive au 22 décembre 2005 et une augmentation de 2,5nbsp;% le 22 décembre 2006.
Guy Abel, le président du comité de négociations du groupe des professionnels des systèmes d’ordinateurs à l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, a indiqué par voie de communiqué que la restructuration de la grille salariale corrigeait un problème qui perdurait depuis longtemps, et que le syndicat allait recommander à ses membres d’accepter l’entente de principe.
Montant forfaitaire et plancher d’emploi
Selon Luc Carrière, le président du groupe des professionnels des systèmes d’ordinateurs, il s’agit du meilleur règlement possible sans avoir à recourir aux mesures de grève.
«nbsp;Dans l’entente établie entre le personnel des systèmes d’ordinateurs qui travaille à l’Agence du revenu et leur employeur, qui négocie à part de notre groupe, les employés ont obtenu 40 % de l’indemnité alors que nous avons obtenu un montant forfaitaire. Ce montant est supérieur à ce que recevaient les gens qui sont au bas de l’échelle salariale et moins pour ceux qui sont dans le haut de l’échelle, mais la majorité de nos membres ont plus que ce qui avait été entendu à l’Agence (du Revenu)nbsp;» explique M. Carrière.
M. Carrière ajoute qu’un gain a également été fait en matière de sécurité d’emploi, puisqu’une clause de création d’un plancher d’emploi a été intégrée à la convention collective. «nbsp;Nous avons 12nbsp;000 membres et cela restera toujours à 12nbsp;000 postes. Si le gouvernement engage des consultants, il ne peut pas abolir de postes. Avec l’initiative de service partagé qu’il est en train de mettre en place, nous cherchions à nous protéger afin qu’ils ne commencent pas à donner (à des consultants) des contrats pour des choses que nous faisonsnbsp;», indique-t-il.
Ratification postale
La prochaine étape du processus consiste en l’envoi aux syndiqués d’un document de ratification par la poste au cours des deux prochaines semaines. D’ici à la fin du scrutin postal, qui devrait être complété d’ici quatre à cinq semaines, le syndicat suspend toutes les mesures de grève. Advenant le rejet de l’entente par les membres, des moyens de pression seront alors enclenchés par le syndicat.
L’IPFPC, qui représente plus de 12 000 informaticiens qui oeuvrent dans la fonction publique fédérale, avait indiqué la semaine dernière qu’un échec de la rencontre de conciliation entre le syndicat et l’employeur aurait pu résulter en un mouvement de grève, alors que le syndicat détenait un mandat récemment accordé par 88,7 % des membres. La convention collective qui liait le Secrétariat du Conseil du Trésor et les professionnels syndiqués était échue depuis le 22 décembre 2004. Le vendredi 26 mai, ces professionnels s’étaient réunis devant leurs bureaux pour manifester leur appui envers les négociateurs en marge de la rencontre de conciliation.