La météo est un grand élément d’intérêt pour l’être humain. Toutefois, la multiplication des technologies n’aide pas toujours la cause des gens…
L’élément d’actualité de l’été, qui suscite un grand nombre d’énoncés, de commentaires et de déclarations, dans les médias et dans les réseaux sociaux, est sans contredit les conditions météorologiques, qu’on appelle communément « la température. »
Ô combien de gens pestent envers les nuages et la pluie que dame Nature fait planer et pleuvoir au-dessus de leurs têtes! Plus encore, les mécontents maugréent contre les météorologues qu’ils accusent d’imprécision et d’incompétence. Ils se trompent tout le temps! Ils disent qu’il va faire soleil et il pleut!
La météorologie, qui est loin d’être une science exacte, est fondée sur des prévisions qui sont produites à l’aide de trois éléments : 1) des données sur les conditions météorologiques passées et actuelles; 2) des modélisations et des calculs effectués par ordinateur; et 3) de l’interprétation de résultats par les météorologues. Il est impossible de prédire à coup sûr qu’il fera beau, puisque le vent, la température, la pression atmosphérique et d’autres facteurs changeants peuvent faire en sorte qu’un orage se développera en tel endroit, alors qu’une prévision laissait croire que cela n’aurait pas lieu.
L’évolution des technologies ne cesse d’aider les météorologues. Au fil du temps, l’augmentation de la puissance des superordinateurs utilisés par Environnement Canada et le raffinement des logiciels de calcul ont permis d’extraire davantage d’informations des données recueillies aux fins des prévisions. Les radars et les satellites voient leurs niveaux de précision être améliorés au gré des mises à niveau. La cartographie assistée par ordinateur permet de modéliser sous forme graphique le possible cheminement des masses nuageuses et des masses d’air chaud et froid. Enfin, la réseautique fait en sorte que bon nombre de données peuvent être partagées entre plusieurs personnes, du météorologue professionnel au météorologue de salon…
Or, la prolifération des technologies peut contribuer à confondre les citoyens. Au début du 20e siècle, les prévisions météorologiques étaient rapportées sous forme textuelle dans les journaux. Vinrent ensuite les prévisions à la radio, puis à la télévision. Aujourd’hui, non seulement des chaînes de télévision sont spécialisées en prévisions météorologiques, mais des dizaines de sites Internet et de gadgets logiciels, sans oublier les services en mode poussée des appareils portatifs, permettent aux utilisateurs de technologies d’être avisés de diverses façons des prévisions sur le temps qu’il fait et le temps qu’il fera.
Si l’on compare les prévisions de toutes ces sources d’informations, les chances qu’elles soient identiques sont pratiquement nulles! Certains individus diront qu’ils préfèrent telle source parce qu’elle semble être plus fiable. D’autres, peut-être, consultent les diverses sources et choisissent celle qui donne les résultats les plus optimistes…
Un jour, peut-être, il existera un grand réseau de capteurs de conditions météorologiques qui, de concert avec un système de positionnement GPS, permettront d’exploiter une application hybride 2.0 qui enverra en temps réel des données sur les conditions de météo le long d’un itinéraire à parcourir.
Ironiquement, les individus se fient tellement aux prévisions rapportées par les technologies qu’ils n’ont plus de thermomètre à l’extérieur de leur maison, ni n’ouvrent la porte pour vérifier à l’aide de leurs sens la température qu’il fait aux alentours de leur maison.
Si les gens tiennent tant à avoir une idée précise sur la météo, il existe trois possibilités : se procurer une station météorologique personnelle, téléphoner l’endroit qu’ils veulent visiter pour savoir quel temps il fait, ou se fier à l’Almanach du peuple si cher à nos aïeux…
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.
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