Créer une version numérique de l’Encyclopédie Britannica aurait impliqué le défi de rester rentable tout en abandonnant un modèle rentable.
Sur la base des propos d’un vice-président principal d’Encyclopédie Britannica, Michael Ross, IT Business rapporte que le défi de cette entreprise aurait été de « remplacer un produit que des écoles achetaient au prix de 1500 dollars l’unité par quelque chose que plusieurs consommateurs seraient bientôt capables de trouver sur Internet gratuitement ».
Ainsi, pendant une période de dix-huit ans, entre la publication de sa première encyclopédie numérique (1994) et la dernière publication de son encyclopédie en format papier (2012), l’entreprise aurait dû faire des compromis entre son édition imprimée encore rentable, mais dont les coûts de production augmentaient graduellement en raison de la diminution de la demande, et une édition numérique moins profitable, mais à la portée potentiellement plus grande.
« Nous échangions ce que j’ai appelé des dollars tirés de l’imprimé contre des cents tirés du numérique », selon Michael Ross. « La différence était que plutôt que de rejoindre des milliers de personnes, nous pouvions désormais rejoindre des millions de personnes. Ainsi, les cents ont commencé à s’additionner ».
Par ailleurs, la numérisation de l’encyclopédie aurait permis de résoudre des problèmes liés à la difficulté et au coût de mettre à jour le contenu. « On devait retirer quelque chose pour pouvoir ajouter quelque chose. De plus, nous ne pouvions pas faire de vidéos ou ajouter des sons », aurait mentionné Ross.
IT Business rappelle que la première édition de l’Encyclopédie Britannica a été publiée en 1768 à Édimbourg, en Écosse, par les éditeurs Colin Macfarquhar et Andrew Bell.
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