Des outils technologiques en éducation, comme les tableaux blancs interactifs, seraient chronophages pour des enseignants.
Sur la base d’une enquête de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation qui a été réalisée auprès 11 683 élèves et 1 131 enseignants, le titulaire de cette chaire et chercheur Thierry Karsenti, de l’Université de Montréal, a publié un rapport au sujet des tableaux blancs interactifs qui ont été implantés dans la plupart des écoles du Québec depuis bientôt cinq ans.
Selon les conclusions d’enquête rapportées par Karsenti, « les enseignants semblent rencontrer des problèmes techniques avec l’usage du tableau blanc interactif ». Pour cette raison, ils s’en serviraient « surtout comme projecteur électronique » en délaissant « les fonctions interactives » de l’équipement.
Le chercheur ajoute qu’il serait important de mettre en place un soutien technique et pédagogique adéquat et adapté aux besoins des professeurs.
À son avis, il serait « juste de prétendre que les tableaux blancs interactifs ne devraient être mis en place que dans les classes où les enseignants sont en mesure de s’investir pleinement dans leur utilisation — avec des libérations et des formations individuelles ou en petits groupes — pour maîtriser toutes les fonctions de cet outil, notamment les aspects interactifs ».
Radio-Canada rappelait récemment qu’en février 2011, le premier ministre libéral du Québec d’alors, Jean Charest, avait annoncé que chaque classe des écoles publiques primaires et secondaires du Québec serait dotée d’un tableau interactif numérique. Radio-Canada rapportait que le processus d’appel d’offres aurait été à l’époque injuste pour certains fournisseurs et qu’il aurait permis à l’entreprise Smart Technologies de rafler « la part du lion » de l’enveloppe réservée à ce programme.
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