Plus de la moitié (58 %) des dirigeants en technologies de l’information (TI) se disent probablement prêts à soutenir un « couvre-feu de courriels », selon un sondage en ligne réalisé auprès de 270 décideurs en TI du Canada pour le compte de la firme de recrutement Robert Half Technology.
Toutefois, 43 % des 500 employés interrogés ne croient pas que leur superviseur serait d’accord avec le fait qu’ils s’abstiennent de consulter leurs courriels en dehors des heures de bureau. Et 48 % d’entre eux affirment qu’ils auraient du mal à ignorer leurs courriels le soir ou la fin de semaine.
« Répondre fréquemment à des demandes ou à des courriels au-delà des heures normales peut mener au surmenage, avec pour effet d’avoir des employés moins productifs, moins créatifs et moins impliqués », a averti, par communiqué, Deborah Bottineau, dirigeante chez Robert Half Technology.
À son avis, « les superviseurs devraient encourager leur personnel à définir des périodes de réel “décrochage” et de recharge en prêchant par l’exemple ».
La publication de ce sondage intervient alors que le gouvernement fédéral au Canada réfléchit toujours à la possibilité d’inclure un droit à la déconnexion dans la prochaine version du Code fédéral du travail.
En France, ce droit à la déconnexion est reconnu aux travailleurs depuis 2017.
Au Québec, le parti Québec solidaire a déposé un projet de loi en ce sens en 2018, mais la ministre du Travail de l’époque, Dominique Vien, avait refusé de légiférer à ce sujet. La question n’est pas revenue sur le tapis depuis l’entrée en fonction du gouvernement caquiste en octobre 2018.
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