L’université TÉLUQ ouvre une chaire de recherche en analyse et en interprétation des données biomédicales.
Dirigée par Neila Mezghani, professeure au département de science et technologie, cette chaire doit bénéficier d’un financement de 500 000 dollars sur cinq ans. Elle couvrirait le domaine de l’analyse des données biomédicales, qui réunit les statistiques, l’informatique et l’intelligence artificielle.
Son objectif serait de développer des méthodes d’analyse des données grâce à des approches statistiques d’intelligence artificielle (IA) et d’apprentissage-machine, afin de concevoir des applications concrètes pour le domaine des soins de santé.
Neila Mezghani travaillera sur deux types de données : les données physiologiques et les données biomécaniques.
« Le développement des appareils de santé connectés permet de collecter des quantités massives d’informations, explique la professeure. L’idée est de se servir de techniques d’apprentissage-machine pour détecter un problème cardiaque chez une personne, par exemple. »
La chaire collabore notamment avec Carré Technologies, une entreprise montréalaise qui a mis au point des vêtements munis de capteurs biométriques mesurant, entre autres, le rythme cardiaque et la respiration.
Côté données biomécaniques, la chaire est partenaire de l’entreprise Emovi, de Laval, qui a créé un système de mesure des mouvements articulaires du genou.
« Ces signaux biomécaniques sont complexes, indique Neila Mezghani. En se basant sur l’IA, on peut faciliter l’interprétation de ces données par les cliniciens et ainsi fournir à ces derniers une assistance au diagnostic et à la prise de décision. »
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