L’organisme gouvernemental choisit la firme québécoise de services-conseils pour son plan d’application de vision à long terme et pour la réalisation d’une première phase de travaux qui doit être complétée en 2008.
C’est au terme d’un appel d’offres que la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a sélectionné la firme DMR Conseil pour la réalisation de la première phase d’un plan de modernisation technologique évalué à 47,5 millions $. Outre la réalisation de cette phase initiale, l’organisme gouvernemental a retenu la vision établie par la société de services conseils quant à l’état prévu de ses systèmes de mission pour l’année 2011.
La première phase des travaux aurait trait aux applications reliées à un système nommé Réparation qui sert à gérer les interventions reliées aux travailleurs accidentés. DMR développera ainsi des outils internes pour gérer les dossiers des travailleurs, ainsi que des outils d’avant-boutique de service à la clientèle, qui est constituée par les personnes accidentées et les employeurs.
La solution sera construite au moyen de progiciels d’Oracle et de Siebel et d’une solution d’outil de gestion des règles d’affaires du fournisseur Fair Isaac. La deuxième phase aura trait au développement d’applications d’arrière-boutique.
La portée des travaux exécutés par DMR Conseil touchera la totalité des bureaux régionaux de la CSST, alors que les travaux techniques de développement auront surtout lieu à Québec en collaboration avec les fournisseurs de services aux bureaux régionaux au sein de l’organisme. Les orientations de la solution seront confirmées avec la CSST au cours de l’été, alors que le processus de déploiement sera défini cet automne. De 70 à 100 personnes oeuvreront au projet en période de pointe.
Approches nouvelles
Selon les explications de Christian Giroux, le vice-président du secteur public chez DMR, la CSST avait demandé aux soumissionnaires de l’appel d’offres de définir une solution complète qui permettrait de couvrir une série de besoins exprimés dans un cahier de charge en fonction d’une vision relative à au stade d’évolution dans un horizon de cinq ans de l’organisme gouvernemental. L’organisme a retenu la définition soumise par DMR Conseil et mandaté la firme pour l’implantation de la première phase qui devrait être terminée dans deux ans.
M. Giroux indique que ce contrat revêt un caractère de nouveauté autant pour le client que pour son organisation. « Pour faire une analogie, la CSST avait un long voyage à entreprendre et elle nous disait de lui présenter la voiture requise et de faire avec elle un premier parcours », déclare-t-il.
« La nouveauté pour la CSST, qui a traditionnellement misé pour approche de développement maison, a été d’opter pour une solution qui s’appuie sur des composantes logicielles commerciales existantes. Qu’un client découpe en grandes tranches les réalisations de son chantier, on a déjà vu cela, mais ce n’est pas courant. Mais c’est probablement la première fois que nous voyons un projet s’appuyant sur des progiciels commerciaux être développé en deux grandes tranches », précise M. Giroux.
En guise d’explication, il avance que la CSST, lorsqu’elle a émis son cahier de charges, devait avoir une définition beaucoup plus précise de sa vision pour 2008 que de sa vision ultime pour 2011. « Pour que la CSST souhaite engager un fournisseur sur une base forfaitaire, cela supposait une commande suffisamment précise pour que (ce dernier) puisse s’y engager. On peut penser que des éléments de réflexion par rapport à sa vision (pour la période) 2008-2011 devront être précisés en cours de route pour qu’il puisse y avoir un engagement forfaitaire à cet égard. Je pense qu’il s’agit d’un mélange de sagesse d’affaires et de prudence », avance-t-il.