Afin d’aider la percée commerciale de la vidéo en 3D, Technologies Sensio a amorcé il y a un an des activités d’agrégation et de distribution de contenu.
En 2010, Technologies Sensio a choisi d’amorcer des activités en distribution de contenu vidéo 3D sous deux volets, soit l’agrégation de contenu pour la vidéo sur demande qui est destinée au marché résidentiel et la distribution d’événements en direct pour les salles de cinéma. Il s’agit en fait d’une deuxième initiative, puisque l’entreprise a fait de l’agrégation de contenu en 3D sur DVD de 2003 à 2005.
Richard LaBerge, le vice-président exécutif, chef de la commercialisation et cofondateur de Technologies Sensio, explique que cette incursion dans la distribution de contenu vise en quelque sorte à faire bouger les choses et à prendre le relais des distributeurs de contenu qui démontrent présentement une hésitation.
« En 2010, lorsqu’il y a eu le hype envers la 3D, nous avons vu que les fabricants s’en allaient n’importe où, tout comme nous n’avons pas cru dans les promesses de la télédiffusion. Nous avons envisagé qu’il aurait une déprime et qu’en l’absence d’une réponse l’intérêt des consommateurs tomberait pour ne jamais remonter. C’est ce qui nous a portés à faire de l’agrégation de contenu », relate-t-il.
Technologies Sensio, par le biais de la Toile et des télédistributeurs, offrira des films à succès, mais aussi des documentaires et des films indépendants en 3D. « La question n’est pas seulement d’avoir le dernier film d’Hollywood, mais d’offrir une variété dans notre portefeuille. Par exemple, il y a de beaux films 3D qui ont été présentés dans les salles IMAX, qui sont intéressants et qui se regardent en famille… D’ailleurs, notre force est qu’on connaît quasiment tous les producteurs de films indépendants en 3D par leurs prénoms », explique M. LaBerge.
Des opportunités saisies au bond
À l’été 2010, Technologies Sensio devait participer à la distribution du signal en 3D de parties de la Coupe du monde de soccer de la FIFA. Or, le désistement de l’intermédiaire Aruna Media, qui détenait des droits de diffusion des parties en 3D, a permis Sensio d’intervenir directement à titre de fournisseur auprès de la FIFA.
Selon M. LaBerge, l’occasion d’interagir directement avec l’organisme de sanction a été bénéfique pour Technologies Sensio. « On s’est aperçu qu’il manquait ceci et que personne ne s’occupait de cela… Nous avons dit “Nous ferons ce qu’il faut pour y arriver”. Nous avons appris énormément, et c’est ce qui nous a permis de passer du rôle de fournisseur technologique à celui de distributeur. »
M. LaBerge explique ensuite que le Match des étoiles de la NBA, fut le premier test de l’entreprise dans son nouveau rôle. « Tout allait bien pour la diffusion d’une partie en Europe, mais tout à coup, à deux reprises, le signal a été interrompu pendant dix secondes. On pensait qu’il y avait un problème technique, mais on s’est aperçu qu”un ballon dirigeable qui était présent à l’événement passait entre le camion de retransmission du signal et le satellite. Dans un autre match de la NBA, le fournisseur de satellite a perdu son satellite… », explique-t-il en riant.
« Mais nous avons beaucoup appris de ces expériences. Cela a fait en sorte que lors des finales de la NBA, alors que les salles en Europe étaient pleines à craquer et que tout devait bien marcher, cela a bien fonctionné parce que tout avait été planifié. »
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.