Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) et la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST) mettent en place un comité d’experts conjoint qui mènera, au cours de prochains mois, des travaux de réflexion, de consultation et d’analyse autour de l’utilisation des IA génératives en enseignement supérieur.
L’annonce a été faite dans la foulée de la Journée sur l’intelligence artificielle (IA) en enseignement supérieur qui se tenait hier à l’initiative de la ministre de l’Enseignement supérieur,
« Dans un contexte où les systèmes d’intelligence artificielle se développent rapidement et prennent une place prépondérante dans notre quotidien, il importe de tenir une réflexion collective sur la direction qu’on souhaite prendre pour l’avenir », a déclaré Monique Brodeur, présidente du Conseil supérieur de l’éducation.
« La consultation lancée aujourd’hui vise, en ce sens, à mieux comprendre les préoccupations des principaux acteurs de l’enseignement supérieur. Ces derniers doivent, plus que jamais, s’assurer que toutes les apprenantes et les apprenants aient la possibilité de développer les compétences nécessaires pour évoluer avec le numérique tout en exerçant leur citoyenneté et leur esprit critique face aux changements qu’introduiront les systèmes d’IA tout au long de leur vie. »
Le comité conjoint, composé d’experts du CSE et de la CEST aura pour mandat « d’identifier et d’analyser les enjeux et défis pédagogiques et éthiques, ainsi que les bénéfices et les risques associés aux usages actuels et futurs des IA génératives pour la formation et l’évaluation des étudiants, de même que pour la formation des enseignants au sein des établissements d’enseignement supérieur québécois ».
Le comité bénéficiera, entre autres, de l’expertise du CSE et de la CEST en ce qui a trait aux enjeux pédagogiques et éthiques de l’IA et du numérique. En effet, les deux organisations mènent des réflexions interdisciplinaires depuis plusieurs années.
En outre, une consultation ciblée auprès d’acteurs clés du réseau de l’enseignement supérieur sera organisée afin de « permettre au comité d’experts de brosser un portrait plus complet de la situation et de tenir compte des propositions et des expériences émanant du terrain ».