Deux femmes de l’industrie des TI participent au Rallye Aïcha des Gazelles qui aura lieu au cours des prochains jours. Elles établissent un parallèle entre l’aventure dans le désert et le travail quotidien dans l’univers binaire. [Mise à jour]
Geneviève Bachand, architecte de données à la Banque Nationale du Canada, et Julie Lévesque, directrice principale de la gestion de la livraison TI au département Opérations et Assurances de la même institution, participent en équipe du 14 au 28 mars 2009 au Rallye Aïcha des Gazelles. Il s’agit d’un rallye réservé aux femmes dont l’objectif est de parcourir un trajet en un minimum de kilomètres dans le désert du Sahara au Maroc. La distance à parcourir est d’environ 2 500 kilomètres.
Tout juste avant de partir au volant de leur camion, Geneviève Bachand a fait parvenir à Direction informatique un courriel où elle relate des parallèles entre l’aventure qu’elle et son amie allaient vivre dans le désert et la gestion des technologies de l’information (TI) :
« Voici quelques éléments qui permettraient de rapprocher les TI du Rallye des Gazelles. Comme je suis architecte de solution informatique et que Julie est directrice de livraison TI, nous faisons une analogie par rapport à notre travail de la façon suivante:
« Dans la phase de l’étude d’opportunité d’un projet, soit dans notre cas de décider que nous voulions le faire, nous avons évalué la meilleure approche pour partir notre projet, les sources de financement, le marketing, etc.
« Ensuite, comme tout bon projet chaque jour dans le désert commence par une bonne analyse. Sans une bonne analyse, on peut partir dans tous les sens et se rendre nulle part. Ainsi, chaque matin, lorsqu’on se lève à l’aurore, on doit faire une analyse préliminaire de notre trajet de la journée afin de déterminer où nous désirons nous rendre, quels sont les risques/obstacles à franchir, quels sont les moyens de mitigation pour réduire le risque, etc.
« Après notre analyse préliminaire, nous faisons ensuite une analyse détaillée afin de dresser notre itinéraire précis, notre parcours et nos jalons. Une fois tout cela fait, on est prêtes à partir en réalisation. Il faut cependant rester agile… Ainsi, en cours de route, on se fait un mini-scrum, on valide souvent où nous sommes rendus afin de nous assurer que nous sommes toujours sur la bonne voie et que nous allons toujours vers le résultat attendu et que nous savons ce que nous avons à faire.
« À travers notre aventure, il ne faut pas oublier l’exploitation et la sécurité. Il faut s’assurer que notre véhicule, tel un bon serveur, est exempt de bogue et que sa capacité de performance répond aux [accords sur les niveaux de service]. Il faut faire de la maintenance préventive et ne pas attendre que le serveur (dans notre cas le camion) pète au frette (ou devrais-je dire au chaud !).
« Il faut avant de partir, s’assurer de bien connaître l’équipement et d’être en mesure de répondre rapidement en cas de problème. On doit prévoir des pièces de rechange afin de ne pas devoir attendre des lunes parce que la pièce n’existe plus.
« Aussi, on doit bien définir les rôles et responsabilités et surtout travailler en équipe et avoir une bonne communication afin que notre projet se réalise, on time, on budget et sans ecchymose…
« Voilà donc en quelques mots, notre vision qui compare notre projet du rallye à notre travail au quotidien. »
Parcours numérique
Un élément paradoxal qui caractérise cette épreuve annuelle est que la navigation et le repérage s’effectuent sans recourir aux TI. Pas de GPS pour se guider, seulement des cartes sur papier et les yeux pour scruter le terrain!
Durant la préparation de leur périple, les deux femmes ont alimenté un blogue dont le dernier billet a été rédigé peu avant la première journée de préparation en marge du prologue qui a lieu le 18 mars.
Il aurait été intéressant d’avoir un compte-rendu quotidien de leur aventure sur leur site. Il est possible que des contraintes techniques, comme la disponibilité d’un accès à Internet au milieu du désert, n’aient pu permettre aux participantes d’en faire ainsi. Qui sait, peut-être auront-elles accès à la Toile à certaines étapes?
Toutefois, sur le site Web qui est consacré au rallye, on pourra consulter le classement quotidien de l’équipe – dont le numéro d’identification est 172. On pourra aussi suivre en temps réel le trajet parcouru par les participantes, sur fond de carte Google Map, en cliquant un lien qui sera activé sur la page À la une. On pourra aussi leur envoyer des mots d’encouragement.
Les deux femmes comptent plusieurs entreprises de l’industrie québécoise des technologies de l’information parmi leurs commanditaires financiers, soit Groupe Odesia, la firme BGTI, Runes Technologies, Le Groupe Laurier et Les Solutions Victrix.
Nous ferons un bilan de leur aventure lorsque nous aurons des détails. Souhaitons leur bonne chance!
[Mise à jour] Depuis le début du rallye, les deux participantes ajoutent des billets dans leur blogue à chaque jour.
Par ailleurs, leur périple peut être suivi par le biais d’microblogue Twitter, à l’adresse @RallyeGazelles.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.