Alphabet, Amazon, Meta et Microsoft ont toutes annoncé des bénéfices défavorables, rapportant des baisses des revenus et des cours des actions après des décennies de croissance alors qu’ils font face à une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt et à une récession imminente. Selon certaines informations les quatre sociétés affichent une perte de capitalisation boursière combinée de 350 milliards de dollars américains.
Alphabet, la société mère de Google, a enregistré une faible croissance des revenus à 6 % contre 41 % un an plus tôt. Les revenus publicitaires de YouTube ont également chuté d’environ 2 % à 7,07 milliards de dollars contre 7,21 milliards de dollars il y a un an, contrairement aux attentes des analystes prévoyant une augmentation de 3 %.
Google Cloud, en revanche, a généré 6,9 milliards de dollars, ce qui est supérieur aux attentes des analystes et une augmentation notable par rapport aux 5 milliards de dollars de l’année précédente.
À la suite d’investissements importants et risqués dans le métavers, les actions de Meta ont chuté de 20 % la semaine dernière et se négociaient à 100,55 $US, le cours le plus bas depuis février 2016. La société rapporte des revenus de 27,7 G$ à son troisième trimestre, comparativement à 29 G$ au trimestre précédent et prévoit une poursuite de la baisse au cours du trimestre en cours.
Les actions de Microsoft ont chuté de 16 % la semaine dernière, après que la société eut déclaré qu’elle redoutait l’impact d’un tourbillon économique sur son activité d’infonuagique, qui a néanmoins maintenu son élan dans ses résultats du premier trimestre, générant 25,7 milliards de dollars, en hausse de 24 % en un an, générant la majeure partie du chiffre d’affaires total de l’entreprise de 50,1 milliards de dollars américains.
Amazon a déclaré un chiffre d’affaires de 127,1 milliards de dollars, inférieur aux attentes de 127,63 milliards de dollars, après quoi les actions de la société ont chuté de près de 20 %. Les prévisions de bénéfices de la société pour le quatrième trimestre semblent également moroses, car son activité infonuagique Amazon Web Services (AWS) continue de souffrir.
Les licenciements devraient persister car ces entreprises sont poussées à réduire leurs coûts. La société de semi-conducteurs Intel a annoncé d’importantes réductions de coûts de 3 milliards de dollars américains pour 2023, après que la société eut annoncé une baisse de 20 % de ses revenus à 15,3 milliards de dollars américains. Intel a abaissé ses prévisions de bénéfices et de revenus pour l’année entière, prédisant des perspectives peu prometteuses pour la demande de processeurs informatiques d’Intel.
Salesforce et Oracle auraient également été touchés par des licenciements et des gels d’embauche, bien que les deux sociétés aient annoncé des résultats plus positifs. Alors que les revenus trimestriels totaux d’Oracle ont augmenté de 18 % en un an, avec un chiffre d’affaires total de 11,4 milliards de dollars, Salesforce a enregistré un chiffre d’affaires de 7,72 milliards de dollars, en hausse de 22 %. IBM a également enregistré des revenus stables de 14,1 milliards de dollars, en hausse de près de 7 % lors de la dernière annonce de ses résultats.
Apple est le seul géant des technologies à avoir dépassé les attentes de bénéfices trimestriels, reflétant une demande constante pour ses téléphones et ordinateurs. Les actions de la société ont grimpé de 7,5 % vendredi, clôturant sa meilleure journée depuis 2020 après avoir enregistré son chiffre d’ affaires trimestriel record de 90,1 milliards de dollars en septembre, en hausse de 8 % sur un an.
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.