Malgré des investissements dans la cybersécurité, de nombreuses organisations canadiennes – et leurs homologues mondiales – admettent qu’elles ont toujours des problèmes de visibilité de leurs systèmes informatiques, ce qui complique leur capacité à sécuriser des données vitales.
Selon une étude mondiale réalisée récemment pour le compte de Trend Micro auprès de 6 297 décideurs informatiques et commerciaux dans 29 pays, près des deux tiers (62 %) de tous les répondants, et 60 % des participants canadiens, ont reconnu avoir des angles morts dans leurs efforts pour sécuriser leur surface d’attaque.
Les actifs infonuagiques ont été répertoriés comme le domaine où les organisations ont le moins d’informations (37 % de tous les répondants et 41 % au Canada), suivis des réseaux (34 % à l’échelle mondiale) et des actifs des utilisateurs finaux (29 % à l’échelle mondiale).
Près des trois quarts de tous les répondants ont déclaré être préoccupés par la taille de leur surface d’attaque numérique, 31 % se disant « très préoccupés ». Quarante-trois pour cent ont déclaré que leur surface d’attaque échappait à tout contrôle.
Ces chiffres se retrouvent dans une étude sur les raisons pour lesquelles les organisations ont du mal à gérer les cyberrisques intitulée « Mapping the Digital Attack Surface ».
Greg Young, vice-président de la cybersécurité et du développement d’entreprise chez Trend Micro Canada, a déclaré que le nombre élevé de participants admettant qu’il y a un problème de visibilité est une bonne nouvelle : au moins, les responsables ne nient pas qu’il y a un problème.
« C’est dommage que la technologie évolue tellement qu’elle crée tant d’angles morts », a-t-il déclaré dans une interview accordée à nos confrères de IT World Canada..
Parmi les autres conclusions de l’enquête, près de la moitié des répondants ont déclaré qu’une mauvaise configuration des actifs infonuagiques constituait leur plus grande exposition au risque.
« Cela reflète le fait que la sécurité infonuagique est différente de la sécurité informatique », a déclaré Young. « Et si l’organisation est passée à un environnement multi-cloud, c’est encore plus difficile à gérer. Cela n’aide pas que chaque plateforme infonuagique dispose de ses propres outils pour les opérations et la sécurité », a-t-il ajouté.
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Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois