À L’ESSAI Que l’on souhaite écrire en français ou en anglais, on a besoin d’outils pour le faire le mieux possible et éviter les fautes de langue ou de grammaire.
La qualité de la langue fait partie de l’image que donne une entreprise ou une personne qui communique avec d’autres. C’est donc important de soigner au maximum la façon dont on écrit. Pour cela, on peut faire appel à différents outils qui permettent de produire des textes avec un minimum de fautes d’orthographe, de style ou de grammaire, même si on n’a que peu de connaissances dans ce domaine.
Parmi les ressources possibles se trouvent les dictionnaires et correcteurs linguistiques déjà intégrés à des applications, comme ceux de Microsoft Office, de WordPerfect ou même d’Open Office, des logiciels complémentaires qui s’interfacent à ces applications et plusieurs sites Web spécialisés. Voici certains de ceux auxquels vont nos préférences et que nous recommandons sans hésiter.
Les outils linguistiques déjà intégrés
Il va sans dire que la dernière version d’Office de 2007 est la plus avancée par rapport aux précédentes au niveau de son dictionnaire, de son correcteur grammatical et même de son outil de traduction avec ses dictionnaires bilingues dont français-anglais et anglais-français. D’un simple clic sur le bouton droit de la souris, on fait afficher un menu contextuel permettant de consulter un dictionnaire de synonymes, qui donne la possibilité de varier son vocabulaire, et un dictionnaire de traduction vers plusieurs langues. En cliquant sur Grammaire et orthographe, au menu, on peut faire passer le correcteur intégré à travers le texte qu’on a écrit et avoir des propositions de corrections et d’améliorations.
On peut avoir un support linguistique presque aussi poussé dans WordPerfect Office X4 et moins développé, mais quand même très avancé, dans la version gratuite d’Open Office. Ces outils intégrés travaillent bien et rendent de grands services au niveau de la rédaction, mais il faut quand même s’en méfier si nos connaissances en français ne sont pas des meilleures, car cela peut parfois mener à des erreurs ou à des faux-sens accidentels.
Les dictionnaires ou correcteurs complémentaires
Après avoir testé la plupart des logiciels de dictionnaires français qui pouvaient s’interfacer avec Word en plus d’être utilisables de façon autonome, j’ai opté pour Le Petit Robert vendu en magasin ou par l’entremise de la firme Documens. Il offre les définitions complètes de tous les mots sauf des noms propres, les expressions les plus communes, les synonymes, la grammaire, etc. Ceux qui préfèrent avoir un dictionnaire avec les noms propres peuvent se tourner vers Le Petit Larousse, mais il apporte beaucoup moins de ressources au niveau de la rédaction en français.
On peut aller plus loin en y ajoutant un correcteur spécialisé comme Antidote. C’est un très bon outil, surtout pour ceux qui ont une connaissance moyenne ou bonne du français, indispensable pour déterminer si certaines corrections suggérées sont à faire ou pas. Il faut toujours être critique avec les correcteurs et savoir leur dire non. Le correcteur Antidote est accompagné de dix dictionnaires (synonymes, antonymes, locutions, analogies, anagrammes, citations…) et dix guides linguistiques qui s’interfacent aussi avec les logiciels de rédaction.
Côté dictionnaire de traduction, ma préférence va au Harrap’s Shorter qui est très complet, avec beaucoup d’expressions, des mots en situation, des règles de grammaire et les conjugaisons anglaises. Il comprend, en plus, un convertisseur de mesures, des tables phonétiques et toutes sortes de documents prêts à l’emploi en anglais. Le Harrap’s Shorter s’intègre à Word, Outlook, PowerPoint, WordPerfect ainsi qu’à toutes sortes d’autres applications en plus d’être disponible de façon autonome. On peut le compléter avec l’anglais des affaires du Harrap’s Capital, plein de ressources pour tout francophone pratiquant l’anglais intensément dans un cadre professionnel. Ces deux logiciels sont vendus au Québec par PMD-Logisoft.
Des incontournables sur Internet
Cela vaut la peine de compléter ces dictionnaires avec quelques ressources Internet. La première et la plus intéressante pour tous est le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française. On a qu’à donner en français ou en anglais le mot dont on cherche les équivalents possibles dans l’autre langue et l’on obtient des réponses très précises, souvent avec des explications complémentaires de ce dont il s’agit. Personnellement, j’en profite énormément pour la traduction en français de termes techniques américains qui ne sont pas toujours évidents à traduire.
Pour des termes spécialisés, je me sers aussi parfois du Dictionnaire d’apprentissage du français des affaires ou DAFA, en accès libre, qui peut dépanner pour l’utilisation de certains mots et aider à apprendre de nouveaux mots du domaine des affaires et de l’économie. On y trouve plus de 3 000 mots traduits en 5 langues, plus de 11 000 collocations et usages ainsi que plus de 3 000 phrases en exemples. Le DAFA électronique est une réalisation du Groupe de recherche en lexicographie pédagogique de l’Institut des langues vivantes de Louvain en Belgique en collaboration avec les éditions Didier.
D’autres ressources sont disponibles, comme synonymes.com, un dictionnaire des synonymes avec des informations sur plus de 300 000 synonymes et 50 000 antonymes, et beaucoup d’autres sites traitant de vocabulaire spécialisé dans différents domaines. Souvent, juste d’écrire le mot qu’on cherche dans Google, par exemple, va mener à certains de ces sites consacrés à l’amélioration du français ou à l’aide à la rédaction.
Tous ces outils d’aide à l’écriture en français sont importants pour avoir le plaisir d’arriver à bien écrire autant que pour contribuer au maintien de la langue française dans le domaine des affaires, une lutte qui sera toujours difficile face à l’anglais. Les progrès à ce niveau ont été énormes depuis une trentaine d’années et il faut continuer.
François Picard est rédacteur en chef et éditeur du magazine Atout Micro.