Toutes les industries misent désormais sur des professionnels en TI pour développer et maintenir leurs systèmes et Montréal n’est pas la seule cheffe de file ou plaque tournante technologique à vouloir se les accaparer.
Selon l’Institut du Québec, sur la base de la cinquième édition de son étude Comparer Montréal, « la rareté des talents est un risque fort préoccupant pour toutes les organisations », Montréal « fait face à une concurrence de plus en plus vive pour attirer talents, entreprises et investissements » et « les talents internationaux sont sollicités par d’autres grandes métropoles ».
Cette étude est produite par l’Institut du Québec (IQ), Montréal International (MI) et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). L’étude compare le marché de l’emploi en TI de Montréal aux marchés de l’emploi en TI de 13 villes d’Amérique du Nord comparables.
Ses constats incluent que le taux de postes vacants en technologies de l’information (TI) à Montréal (2,7 %) « demeure plus élevé que dans les autres métropoles » du Canada, même si le nombre de travailleurs en TI à Montréal a bondi de 15,7 % entre 2019 et 2020 et de 30 000 entre 2016 et 2020.
De plus, selon l’IQ, la hausse du télétravail fait en sorte que des professionnels en TI peuvent accepter des emplois ou mandats dans d’autres villes sans bouger de chez eux et « exercer partout dans le monde sans même bouger d’ici [Montréal] ».
Selon l’IQ, les salaires horaires proposés à Montréal (32 dollars en moyenne) « sont, en règle générale, plus faibles qu’à Toronto (36 $) ou à Vancouver (38 $) et le coût de la vie est plus bas » à Montréal. « Un atout qui avantage l’attraction d’entreprises à Montréal, mais qui incite aussi à porter une attention particulière au possible recrutement de nos talents par des entreprises basées ailleurs », soutient-il.
Dans ce contexte, « attirer et retenir les talents s’avère de plus en plus essentiel pour les entreprises d’ici » et il faut notamment « redoubler d’efforts pour stimuler le recrutement à l’international et ainsi bonifier le bassin de talents local », selon l’agence de promotion économique Montréal International, de même que « faciliter l’attraction et la rétention de talents étrangers » selon la CCMM.
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