L’association VETIQ de Québec réclame un transfert des crédits fiscaux des gouvernements de la R&D vers la commercialisation.
La Voix des Entrepreneurs en TI de Québec (VETIQ), une association qui représente les intérêts de l’industrie des technologies de l’information dans la région de Québec, a formulé des revendications au nom d’une vingtaine d’entreprises des environs de la « Vieille Capitale » concernant l’octroi de crédits fiscaux à la commercialisation auprès des gouvernements fédéral et provincial.
Selon Claire Adam, la directrice générale de VETIQ, les crédits d’impôt remboursables attribués à la recherche et au développement ont été des plus utiles et pertinents pour les entreprises du secteur des technologies de l’information. Elle précise que les entreprises ont très peu de marge de manoeuvre pour la commercialisation une fois que les produits sont terminés, alors que la concurrence dispose souvent de ressources financières importantes pour cette phase.
« Les produits développés sont souvent des produits nichés qu’ils doivent commercialiser à l’international, mais il n’y a pas beaucoup d’investissements et aucune aide gouvernementale pour les supporter. Notre but est de sensibiliser les gouvernements au fait que les entreprises du Québec ont besoin d’aide à la commercialisation, et nous demandons ainsi le transfert de crédits d’impôt pour la R&D vers la commercialisation. »
« Nous avons dans la région de Québec des belles et bonnes entreprises, et nous en avons également qui sont aussi belles que les ‘success stories’ mais qui ne sont pas très connues, et elles ont toutes la même problématique. C’est un dossier dont on parle depuis assez longtemps, mais les entrepreneurs qui sont membres de la VETIQ veulent quelque chose de concret », ajoute-t-elle.
La porte-parole souligne que ces demandes sont formulées au moment où les gouvernements planchent à la préparation des budgets de la prochaine année fiscale. « Des demandes ont été soumises aux deux paliers gouvernementaux afin que soient ‘dégelés’ les dossiers qui sont sur la table ».
Levier de croissance
Patrick Schwarz, le président de Syntell et de la VETIQ, a déclaré lors d’une allocution que les mesures fiscales en R&D ont permis à plusieurs entreprises québécoises de développer des applications remarquables, mais qu’il était maintenant temps de promouvoir davantage ces produits de qualité par le biais d’un levier financier adapté aux besoins actuels des entreprises.
« Nous bénéficions de mesures fiscales en R&D particulièrement intéressantes pour les entreprises des secteurs de pointe de la région, mais quand le produit est terminé nous devons avoir la capacité de le commercialiser efficacement. 86 % des membres de la VETIQ sont favorables à l’instauration d’un crédit d’impôt à la commercialisation, et ce type de crédit peut-être un levier fort pour la croissance de nos entreprises », a déclaré M.Schwarz.
« Nous proposons aux gouvernements de moduler le crédit d’impôt de R&D attribuable par produit de façon à rendre admissible les dépenses telles que la participation à des foires commerciales, à la préparation du matériel promotionnel, à la recherche de partenaires et les missions de prospection. Des tels crédits fiscaux permettraient d’accroître la vitesse d’entrée sur les marchés national et international, de maximiser le déploiement du réseau de vente internationale et de parfaire les outils de vente et de marketing, tout en réduisant les investissements réels qui y seraient consacrés », a-t-il ajouté.