Le ministre de l’Économie du Mexique, Sergio Garcia de Alba, a annoncé ce matin l’ouverture officielle de TechBA-Montréal, un accélérateur d’affaires technologique pour des entreprises mexicaines, issu d’un partenariat avec Inno centre.
L’économie mexicaine cherche à se diversifier et le secteur des hautes technologies est certainement un domaine qui est dans la mire du ministre de l’Économie du Mexique, Sergio Garcia de Alba, de passage à Montréal aujourd’hui, pour annoncer l’établissement d’un centre mexicain d’accélération des affaires en technologie, TechBA, à Montréal.
Il s’agit du troisième centre du genre, les autres étant situés à San Jose, en Californie et à Austin, au Texas, mis en place notamment avec la collaboration de la United States-Mexico Foundation for Science (FUMEC). Le centre de Montréal a été rendu possible grâce à l’établissement d’une alliance avec Inno-centre, l’incubateur d’entreprises montréalais, qui fournira des services d’encadrement aux entreprises qui passeront par le TechBA pour éventuellement s’établir au Canada.
Cela fait partie d’une stratégie du gouvernement mexicain pour favoriser le développement économique et soutenir les PME, a souligné le ministre Garcia de Alba, pour que le Mexique exporte des produits et des services à haute valeur ajoutée.
TechBA-Montréal s’est donné le mandat de renforcer les mécanismes de veille économique et les interactions entre les organisations canadiennes, américaines et mexicaines et les individus qui contribuent au développement des nouvelles occasions d’affaires au Canada. L’organisme vise à soutenir des entreprises technologiques mexicaines de haut niveau qui présentent un potentiel de commercialisation mondiale.
« Ce n’est pas une option que d’investir dans des créneaux comme les TI, a mentionné le ministre Garcia de Alba lors de son allocution au complexe Ex-Centris. Il faut transformer l’économie et miser sur l’entrepreneuriat. » Il prend à témoin l’intérêt grandissant des Mexicains pour le développement de nouvelles entreprises, soulignant qu’en 2003 le pays ne comptait qu’une poignée d’incubateurs d’entreprises alors qu’on en dénombre aujourd’hui plus de 200.
Une alliance avec beaucoup de potentiel
Claude Martel, chef de la direction d’Inno-centre, dont l’organisme jouera un rôle-conseil auprès des entreprises sélectionnées pour bénéficier des services du TechBA, se réjouit de l’alliance de collaboration ainsi créée avec le Mexique. Il souhaite qu’éventuellement, cette alliance puisse fructifier et permettre possiblement des échanges bilatéraux.
Le sous-ministre du ministère québécois du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, François Bouillhac, a rappelé que l’annonce d’aujourd’hui était le résultat de discussions qu’avait eues la ministre des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, lors d’une mission économique au Mexique l’automne dernier, soulignant ainsi la rapidité d’exécution dans ce dossier. Il a dit espérer que « la première cohorte de 10 entreprises sélectionnées par TechBA-Montréal soit suivie de nombreuses autres. »
Les 10 entreprises mexicaines en haute technologie faisant partie de TechBA-Montréal ont été choisies par un comité de sélection composé de consultants mexicains et nord-américains, et de capital-risqueurs. Parmi ces entreprises, une grande majorité est dans le domaine des TI. Il s’agit d’Anima, une société spécialisée en animation numérique; Prodic, société spécialisée dans le domaine des systèmes transactionnels; Resource IT, une firme de développement de logiciels et de services professionnels; Sistemas Bea, une entreprise spécialisée dans les systèmes pour la collecte des billets de passage dans les transports publics et des outils associés; Skills Depot, spécialiste de la gestion des connaissances et des systèmes de points de vente mobiles; Grupo Bakke, spécialisée dans le développement d’applications et d’intergiciels pour les téléphones portables; et Certum, une entreprise de conception de logiciels, spécialiste d’Oracle et de Java.
Voici donc un exemple d’un programme de soutien aux PME pour le développement commercial à l’international qui pourrait peut-être servir de modèle à d’éventuelles initiatives québécoises.