Si l’on en croit le nombre grandissant des disques durs externes qui arrivent sur le marché, ils ont plus de succès que jamais.
Même si des marchands de matériel informatique vont jusqu’à suggérer d’offrir des disques durs externes pour la Saint-Valentin, ce ne serait peut-être pas la meilleure idée. Pourtant, certains sont bien beaux, avec des formes et des couleurs attrayantes. Ils offrent aussi une capacité de stockage de plus en plus grande et ils sont très polyvalents. Nous avons testé un modèle particulièrement intéressant parce qu’il peut s’adapter à tout type d’ordinateur et passer de l’un à l’autre, le FreeAgent Goflex de Seagate.
Une grande diversité de disques durs
Malgré un tournant timide vers l’infonuagique, la sauvegarde sur disques durs bat son plein. De chers et peu fiables, les disques durs externes sont devenus un moyen de sauvegarder une quantité de données de façon pratique et économique. Dire qu’il y a 5 ans à peine, il fallait payer 120$ pour un disque dur USB externe de 2 Go et plus de 450$ pour un disque dur externe de 120 Go? Actuellement, on peut acquérir un disque dur USB externe d’un téraoctet, comme le My Book Essential de Western Digital, pour une centaine de dollars seulement et un disque de 2 To Retail Plus de FutureShop pour le même prix. En 2005, les premiers disques durs USB externes servaient surtout à dépanner. Aujourd’hui, ce sont des systèmes de stockage universels sécurisés de grande capacité.Les disques durs externes peuvent compléter de petits ordinateurs sans disque dur, équipés juste d’un module de mémoire flash SSD par exemple. Ils peuvent servir pour sauvegarder les données de plusieurs ordinateurs dans une famille, une entreprise ou une école avec l’aide d’un logiciel capable de sécuriser les informations à un très haut niveau. Ils peuvent être branchés à un routeur et devenir le point de sauvegarde central des fichiers multimédias d’une organisation. Ils peuvent aussi être reliés à un récepteur satellite ou à un lecteur multimédia branché à un téléviseur HD pour le stockage de films, de photos et de musique. On peut aussi en déposer un par prévention à une autre adresse avec une copie de sauvegarde sécurisée des informations qu’on ne voudrait pas perdre. Les possibilités sont nombreuses.
C’est étonnant de voir la diversité des modèles et des marques de disques durs USB externes en magasin. Si l’on fait une recherche pour «disque dur USB» sur le site de Bureau en gros, par exemple, on obtient plus de 80 réponses. Sur les différents sites marchands, on en voit de Western Digital (WD), de Seagate, de LaCie, d’Omega, de Verbatim, de ClickFree… Certains sont considérés comme des disques durs externes de table et d’autres comme des disques durs externes portables. En fait, cela semble être une question de grosseur (n’entre pas dans une poche) et de poids (plus d’un kilo) plutôt qu’autre chose. La taille et le poids ne sont des facteurs importants que si l’on compte se déplacer avec le disque dur externe. Les plus petits pèsent 200 grammes environ alors que les plus gros peuvent peser jusqu’à deux kilos.
Un choix difficile
Les disques les plus intéressants sont les disques de 2,5 pouces, moins énergivores que ceux de 3,5 pouces, avec un branchement USB 3.0 permettant un transfert des données jusqu’à 10 fois plus rapide qu’avec l’USB 2.0, soit jusqu’à 5 gigabits par seconde au lieu de 0,48 gigabits par seconde. Il faut cependant que l’ordinateur lui aussi dispose d’un port USB 3.0. Les autres caractéristiques à surveiller sont la vitesse de rotation (7 200 tours par minute est mieux que 5 400 tours par minute) et la mémoire tampon ou buffer (32 Mo est mieux que le 8 Mo, le plus commun) qui contribue à une vitesse de transfert stable entre l’ordinateur et le disque. Enfin, si on compte déplacer souvent le disque dur ou être éconergétique, il est préférable d’en choisir un qui prenne son alimentation électrique du port USB.Il reste à déterminer quelle capacité de disque dur externe on va choisir. S’il ne s’agit que de fichiers de documents ou de photos, on peut s’en tenir à un disque dur de 500 Go qui prendra même du temps à se remplir. Par contre, si on compte y placer toutes les archives d’une entreprise et des fichiers vidéo, il est préférable d’aller tout de suite vers 750 Go ou un téraoctet. Pour avoir une idée de ce que représente la capacité d’un disque dur, il faut savoir que, dans 500 Go, par exemple, on peut caser jusqu’à 4 millions de photos, 9 000 heures de musique, 700 films commerciaux de qualité DVD ou une centaine d’heures de vidéo HD en 1080p, ce qui n’est pas si mal. Pour un consommateur moyen ou une petite entreprise, un disque de 500 ou de 750 Go peut suffire grandement pour quelques années, avec une bonne marge de sécurité.
Le FreeAgent GoFlex Ultra-portable de Seagate
Les disques durs externes peuvent utiliser différentes interfaces, mais la plus commune est un lien USB entre l’ordinateur et le disque dur. En fait, chaque interface donne une vitesse maximale différente. Ainsi, l’interface la moins rapide est le lien USB 2.0. Viennent ensuite l’interface FireWire 800, qui est deux fois plus rapide, et l’interface eSATA six fois plus rapide que l’USB 2.0. L’interface la plus rapide actuellement est l’USB 3.0, qui est 10 fois plus rapide que l’USB 2.0. Pour faciliter le passage d’une interface à l’autre avec un même disque dur, Seagate a prévu de vendre en option chacun des câbles d’interface qui s’emboîtent selon les besoins dans le boîtier du disque dur FreeAgent GoFlex. Ce peut être pratique pour ceux qui utilisent plusieurs ordinateurs et qui ont besoin des mêmes données à partir de plusieurs types d’appareil.Le disque dur externe de 500 Go FreeAgent Goflex (99,99$) que nous avons testé est relativement petit (11 cm x 8 cm x 1,4 cm) et très léger (150 g). Il est fourni par défaut avec un câble USB 2.0 qu’on peut facilement remplacer par un câble FireWire 800 (24,99$), un câble eSATA (14,99$) ou un câble USB 3.0 (39,99$) selon la prise disponible sur l’ordinateur. C’est là sa principale particularité par rapport aux autres disques durs externes presque exclusivement fournis avec une interface USB 2.0 ou 3.0 seulement. Chaque disque est aussi vendu avec un logiciel de copie de sécurité et de cryptage qu’il suffit d’installer sur chaque ordinateur auquel il est connecté.
En plus, le disque FreeAgent GoFlex Ultra-portable de 500 Go peut être branché à un ordinateur sous Windows XP/Vista/7 aussi bien que sous Mac OS X 10.4.6 ou une version ultérieure. Un pilote NTFS pour Mac est fourni. Il peut aussi être branché à tout appareil auquel on peut relier un disque dur externe, qu’il s’agisse, par exemple, d’un récepteur satellite de télévision ou un lecteur média comme le GoFlex TV HD de Seagate. Le disque tourne à 5400 tr/m et il comporte un cache de 8 Mo. Ce disque fonctionne bien et il est parfaitement silencieux. Avec leurs interfaces multiples, les disques GoFlex sont l’idéal pour passer d’un PC à un Mac et pour profiter des vitesses de transfert maximales.
Les disques durs externes, appelés aussi disques durs nomades par certains fabricants, sont là pour rester à cause de leur faible coût pour de grandes capacités de sauvegarde de données. On peut y stocker facilement le texte de tous les livres d’une grande bibliothèque. C’est beaucoup d’informations auxquelles on peut avoir accès facilement et les emporter avec soi partout.
François Picard est journaliste et éditeur du magazine Atout Micro.