Une majorité de répondants à un sondage effectué par Ipsos Reid au Canada s’opposent à ce que les organismes qui appliquent la loi disposent d’un accès élargi à leurs activités en ligne.
Selon le sondage qui a été commandé par l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI), un organisme qui gère le domaine de pays de premier niveau .CA au Canada, 59 % des répondants ont estimé que les droits individuels priment sur les besoins en matière d’application de la loi et 22 % des répondants ont déclaré l’inverse.
Selon l’ACEI, la plupart des répondants au sondage se sont montrés inquiets de l’utilisation qui est faite de leurs données en ligne (habitudes de recherche, historique de navigation, etc.) par les fournisseurs de services Internet et par les organismes d’application de la loi.
Ainsi, 59 % des répondants ont déclaré que les fournisseurs de services Internet ne devraient pas avoir le droit de communiquer des renseignements personnels relatifs à l’utilisation d’Internet à des organismes d’application de la loi sans en avoir informé la personne concernée au préalable.
De plus, seulement deux personnes sur cinq (40 %) ont affirmé être à l’aise avec l’idée que leur fournisseur de services Internet sauvegarde leur historique de navigation et qu’il le communique à ces organismes. D’autre part, les répondants étaient aussi méfiants par rapport à la collecte de données pour des motifs de conception ou d’amélioration de services.
« L’ordre juridique canadien possède un système bien développé qui comprend un contrôle judiciaire agissant essentiellement comme contrepoids au pouvoir policier, et nous estimons que les mêmes règles devraient s’appliquer aux données en ligne », en conclut l’ACEI.