L’Université de Montréal et les Fonds de recherche du Québec dévoilent la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’IA.
Cette déclaration de dix principes et huit recommandations de lignes directrices en intelligence artificielle (IA) et en transformation numérique des organisations et la société serait le résultat d’un an de recherches et de consultations auprès de parties prenantes de l’industrie, d’ordres professionnels, de spécialistes, de citoyens, d’organisations de la société civile et de responsables publics.
Selon les membres et signataires de la déclaration, il faut « s’assurer que le développement et le déploiement de l’intelligence artificielle soient compatibles avec la protection et l’épanouissement des capacités humaines fondamentales ».
Selon le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, dont les propos sont cités dans un communiqué, les Fonds de recherche du Québec soutiennent le développement de l’expertise scientifique en intelligence artificielle et numérique, et l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique « pourra s’appuyer sur les principes [éthiques et sociaux] contenus dans la Déclaration ».
Principe de précaution?
« L’intelligence artificielle peut engendrer des bénéfices sociaux considérables […] Le développement de l’intelligence artificielle présente cependant des défis éthiques et des risques sociaux », mentionne le communiqué de la firme de relations publiques North Strategic au sujet du dévoilement de la déclaration.
Selon son huitième principe, « toutes les personnes impliquées dans le développement des systèmes d’intelligence artificielle (SIA) doivent faire preuve de prudence en anticipant autant que possible les conséquences néfastes de l’utilisation des SIA et en prenant des mesures appropriées pour les éviter ».
« Comme scientifique, je me sens une grande responsabilité de veiller à ce que l’utilisation des fruits de mes recherches et de tout le secteur de l’intelligence artificielle se fasse au bénéfice du plus grand nombre », soutient de son côté Yoshua Bengio, membre du comité d’orientation de la déclaration.
L’Ordre des ingénieurs du Québec a déclaré qu’il « contribuera à mettre en place les recommandations de la Déclaration de Montréal sur l’IA responsable » et à la « mise en place de balises et de soutien pour les professionnels qui conçoivent ou utilisent les systèmes d’intelligence artificielle (IA) ».
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