Omer Girard, un des premiers exploitants de réseaux de câblodistribution au Québec, a milité pour l’accès libre aux infrastructures de transport des lignes téléphoniques.
Omer Girard, qui est décédé le 2 mars 2013 à Magog, a fondé en 1957 l’entreprise de câblodistribution Transvision Magog, en Estrie. Il a fondé ensuite cinq autres entreprises de câblodistribution entre 1960 et 1967. En 1973, il a fusionné ces entreprises de câblodistribution avec l’entreprise Cablestrie, qui sera acquise par le fournisseur Cogeco en 1988.
M. Girard a cofondé l’Association canadienne de télévision par câble en 1968, puis l’Association des câblodistributeurs du Québec en 1973, dont il fut le président jusqu’en 1977. Il a également fondé et présidé la chambre de commerce de Magog en 1961.
En décembre 2012, le Temple de la renommée des télécommunications au Canada a remis à M. Girard le prix d’excellence Neotelis afin de souligner sa carrière professionnelle ainsi que ses contributions à la promotion des télécommunications au Canada.
« La guerre des poteaux »
M. Girard aura laissé sa marque dans l’industrie canadienne des télécommunications par sa lutte contre les compagnies de téléphone, au début des années 1970, pour l’accès ouvert aux infrastructures aériennes de transport des réseaux filaires.
À l’époque, les fournisseurs de services de téléphonie, qui exerçaient un monopole au niveau des télécommunications filaires, exigeaient des tarifs élevés pour l’utilisation de leurs poteaux par d’autres fournisseurs de services, en plus d’en conserver les droits de propriété.
Dans un communiqué publié par le Temple de la renommée des télécommunications au Canada lors de l’attribution du prix Neotelis à M. Girard, on rappelait que le fournisseur Bell Canada avait débranché une partie du réseau de câbles de Transvision Magog en décembre 1972. M. Girard avait obtenu une injonction qui avait obligé Bell Canada à rebrancher les fils du réseau de l’entreprise de câblodistribution.
Ensuite, M. Girard et Bell Canada se sont affrontés devant les tribunaux dans le cadre de ce litige portant sur l’accès libre aux infrastructures aériennes de télécommunications. En 1976, la Cour a donné raison à M. Girard.
Trois des enfants et un petit-enfant de M. Girard oeuvrent dans l’industrie des télécommunications.