Pour ou contre la récupération au Québec des inventions et des traditions marketing étasuniennes du Black Friday et du Cyber Monday? Les résultats sont-ils au rendez-vous année après année?
Les expressions Black Friday et Cyber Monday ont été traduites par les expressions Vendredi fou, Mégasolde d’avant Noël et Cyberlundi par l’Office québécois de la langue française.
Ces événements créés désignent le premier vendredi et le premier lundi qui suivent l’Action de grâce aux États-Unis. Ils auront donc lieu cette année le 28 novembre et 1er décembre.
Arguments contre
« Nous ne sommes pas des suiveux. Nous avons notre identité propre, une culture, une fierté, des coutumes. Pourquoi vouloir absolument faire comme les Américains? », se demandait en 2013 le président du salon eComMTL et spécialiste en marketing numérique et commerce électronique Stéphane Ricoul, dans un billet de blogue qui avait été publié par Direction informatique.
Stéphane Ricoul ajoutait que vouloir copier un modèle qui fonctionne ailleurs éloignait les commerçants des caractéristiques de l’économie du Québec et représentait une occasion manquée de bâtir sur des éléments différenciateurs. « On dénature notre offre », avec une « pâle copie », de « faux rabais » et des « résultats mitigés », disait-il l’année dernière.
Arguments pour
De son côté, IT Business Canada rapporte que de plus en plus de consommateurs du Canada utilisent leur téléphone intelligent pour trouver des aubaines en ligne pendant le Vendredi fou et le Cyberlundi.
De plus, IT Business Canada rappelle que ces traditions avait été adoptées au Canada pour répliquer aux bonnes affaires « agressives » qui sont offertes par des commerçants en ligne et des États-Unis, qui attirent les Canadiens vers l’achat en ligne et transfrontalier.
Arguments très contre
Rappelons qu’il y aura entre les deux, le samedi 29 novembre, la Journée mondiale sans achat, qui vise à stimuler la réflexion sur la place de la consommation et sur le « modèle de surconsommation ».
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