Avez-vous lavé votre clavier récemment? Un clavier partagé entre plusieurs utilisateurs peut être une source également partagée de microbes et autres virus. S’il est suggéré de se laver les mains pour éviter une pandémie, qu’en est-il du clavier? Suffit de mettre la main sur un clavier lavable.
En 1918-1919, près d’un milliard de personnes ont été touchées par la pandémie de grippe « espagnole » et de 20 à 50 millions d’entre elles en sont mortes. La pandémie de grippe due au virus H5N1, dont on parle depuis des mois, est toujours une menace au-dessus de nos têtes même si on a réussi à l’éviter jusqu’à maintenant.
On est cependant mieux préparé qu’au début du siècle dernier et bien des choses peuvent être faites pour freiner le développement de la grippe, en particulier au niveau des ordinateurs qui pourraient faciliter la transmission de la maladie. De là sont nés les claviers et les souris lavables que l’on peut désinfecter au besoin.
Le clavier, principale source de contagion en entreprise?
Si une pandémie survient, la population sera durement touchée et, par là, les entreprises et l’économie. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « les perturbations socio-économiques peuvent être temporaires, mais elles peuvent être amplifiées par l’étroite interdépendance à laquelle on assiste aujourd’hui en matière d’échanges commerciaux. Elles risquent d’atteindre un pic lorsque l’absentéisme entravera le fonctionnement des services essentiels – eau, gaz, électricité, transports et communications. »
Au niveau local, seuls des vaccins adaptés et des mesures pour diminuer les risques de contagion permettront de limiter les dégâts. Se laver les mains le plus souvent possible ne sera pas suffisant. Au niveau des ordinateurs, on pense de plus en plus à remplacer les claviers et les souris habituels par des claviers et souris lavables dans tous les endroits où plusieurs personnes se servent d’un même ordinateur. Plusieurs manufacturiers en ont mis sur le marché récemment.
Les résultats de recherche diffusés par la firme Unotron, dont nous avons testé un clavier, sont des plus frappants et convaincants : chaque pouce carré d’un clavier d’ordinateur manipulé par plusieurs personnes contiendrait plus de 3 000 microbes alors qu’un bol de toilette n’en hébergerait qu’une cinquantaine en moyenne. Il n’y a pas à réfléchir longtemps avant d’en déduire qu’il est indispensable de faire quelque chose à ce niveau si on veut essayer de ralentir le développement de microbes dans une entreprise aussi bien que dans les établissements d’enseignement, les hôpitaux, les services publics, les bibliothèques et même à la maison.
Comme la plupart de ces périphériques d’ordinateur sont difficiles à nettoyer avec les produits désinfectants, qui sont souvent liquides, des manufacturiers ont eu l’idée de développer des claviers et souris hydrofuges et de nouveaux modèles arrivent sur le marché chaque mois. En fait, des claviers et souris hydrofuges existaient déjà depuis plusieurs années à cause de besoins dans l’industrie, mais ils étaient fabriqués en petites quantités seulement et coûtaient cher. Au cours des derniers mois, cependant, on a vu apparaître de nouveaux modèles, à prix beaucoup plus abordable, vendus plus visiblement en magasin ou sur Internet avec comme principal destinataire monsieur et madame Tout-le-Monde aussi bien que les entreprises.
Le clavier lavable sans fil d’Unotron
La compagnie Unotron fabrique des claviers avec fil et sans fil qu’on peut nettoyer avec du désinfectant et qu’on peut aussi passer sous l’eau d’un robinet ou plonger dans quelques centimètres d’eau pour les laver. On peut donc facilement en éliminer les microbes et tout autre contaminant.
Unotron a obtenu la certification IP66 et NEMA4X pour ses claviers. La certification IP66 de l’International Electrotechnical Commission signifie que ces claviers sont protégés contre toute intrusion de poussière et de jets d’eau provenant de n’importe quelle direction. La certification NEMA4X du National Electrical Manufacturers Association prouve que ces claviers peuvent être utilisés à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur et qu’ils sont bien protégés contre la poussière, la pluie, les éclaboussures et les jets d’eau.
Nous avons testé le clavier Washable Wireless SpillSeal Keyboard qui est un clavier sans fil pleine grandeur dont les touches sont toutes scellées, mais qui fonctionnent exactement comme celles d’un clavier tout à fait normal. Il a 12 touches de fonctions et 15 touches préprogrammées ou programmables. L’émetteur RF du clavier se branche à un port USB ou PS/2 de l’ordinateur. Le récepteur du clavier est alimenté par deux piles AA qui sont placées dans un compartiment hermétique bien scellé par un bouchon. Comme nous avons pu le constater, il est lavable et nettoyable sans danger pour son mécanisme ou son électronique. On peut aussi renverser dessus de l’eau, du café ou du thé sans risque de le briser.
Nous avons également testé une souris optique hydrofuge Unotron ScrollSeal M10 avec fil, à trois boutons et une roulette, qui se branche à un port USB ou à un port PS/2. Sa forme la rend utilisable par un droitier aussi bien qu’un gaucher. Son poids est tout à fait standard et elle glisse bien. Sa structure étant scellée, on peut nettoyer tous les éléments avec de l’eau, un détergent ou un désinfectant. La roulette de la souris est démontable pour qu’on puisse la nettoyer plus facilement.
On peut trouver toutes sortes de claviers lavables, du clavier étanche en silicone que l’on peut rouler au clavier étanche qui paraît tout à fait standard. Parmi les principaux manufacturiers outre Unotron, les plus connus semblent être Armagard et Ikey. Le clavier étanche d’Unotron que nous avons testé est cependant le best-seller actuellement en Amérique du Nord. Vu son succès, il faut s’attendre à ce que Microsoft ou Logitech proposent aussi des claviers lavables dans un proche avenir.
Claviers et souris hydrofuges ne représentent pas une beaucoup plus grande dépense que des claviers et souris standards. Néanmoins, ils assurent une meilleure protection contre les microbes à toute personne qui en utilise à condition de les nettoyer le plus souvent possible en période d’épidémie, qu’il s’agisse de n’importe quelle forme de grippe.