En réaction à la vaste cyberattaque qui aurait touché 150 pays depuis vendredi, Microsoft a mis à la disposition des utilisateurs un correctif pour les Windows XP, 8 et Server 2003, les ordinateurs sous Windows 10 n’étant pas menacés.
Une décision « inhabituelle » selon les mots de Microsoft, qui vise à répondre au danger que représente le rançongiciel WannaCry.
Dimanche, Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft, a pris la plume sur le blogue de l’entreprise de Redmond aux États-Unis. Il pointe du doigt la responsabilité de l’agence fédérale américaine NSA. Cette dernière aurait conservé des informations sur des failles de sécurité et les documents les répertoriant auraient été volés.
Ce vol avait été dévoilé au début de l’année, amenant Microsoft à proposer une mise à jour de sécurité le 14 mars dernier, mais seulement pour les versions de Windows les plus récentes.
Pour Brad Smith, cette cyberattaque doit déclencher une prise de conscience au sein des gouvernements à travers le monde. En février dernier, Microsoft a appelé à la signature d’une Convention de Genève numérique, qui obligerait les États à informer les éditeurs au sujet des failles que leurs services découvrent, plutôt qu’à les stocker au risque que ces informations tombent dans des mains malintentionnées.
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