Un groupe d’intérêt exige la démission d’un expert d’un comité d’étude sur les tours de téléphonie cellulaire, les téléphones mobiles et le Wi-Fi de la Société royale du Canada.
Ce comité est mandaté par la Société royale du Canada pour effectuer une étude pancanadienne sur l’impact sur la santé des ondes émises par les tours cellulaires, les téléphones mobiles et les bornes Wi-Fi. Le comité d’experts en santé pourra faire des recommandations à Santé Canada afin, si besoin est, de changer les règlementations fédérales en matière d’émissions de radiofréquences.
Mais ce comité se retrouve confronté à des problèmes de conflits d’intérêts au sein de son équipe. Après le président du comité Daniel Krewski, qui a soudainement démissionné au début du mois, c’est maintenant au tour de John Moulder d’être visé. Le groupe d’intérêt public Canadians for Safe Technology demande la démission de monsieur Moulder dû à ses relations avec l’industrie.
« Monsieur Moulder est un consultant de l’industrie américaine, il n’a pas lieu d’influencer l’examen de sécurité au Canada », affirme Frank Clegg, le président de Canadians for Safe Technology.
Le comité d’étude, qui est composé de huit experts du domaine de la santé qui ont été tous nommés par la Société royale du Canada, doit rendre son rapport sur les impacts des émissions RF plus tard cet automne.
Plus de 24 millions de Canadiens possèdent maintenant un téléphone cellulaire et presque la totalité est exposée aux émissions RF, aussi appelées ondes radioélectriques. Selon Santé Canada, ces ondes ont un taux d’émission trop faible pour entraîner des effets néfastes sur la santé des humains.
Par contre, l’Organisation mondiale de la santé avait placé en 2011 les radiations des tours de téléphonie cellulaire, des téléphones mobiles et du Wi-Fi sur une liste d’agents cancérigènes possibles.