Les analystes de tous les horizons s’entendent pour dire que le concept d’applications à la demande continuera à bénéficier d’une croissance rapide au cours des prochaines années.
Les applications que les entreprises choisissent d’utiliser à la demande sont de plus en plus stratégiques. En fait, n’importe quel type d’application peut s’appliquer à ce modèle. Il est permis de croire qu’au fil des ans, tous les secteurs d’activités au sein des organisations s’y convertiront.
Au début, les applications à la demande (Software as a Service, ou SaaS) étaient simples et peu ou pas interactives. Les organisations ont débuté modestement dans cette voie avec des fonctions comme le courriel, la géolocalisation et l’hébergement de leur site Web.
Au tournant du siècle, une poussée est venue de la gestion des relations avec la clientèle. Peu à peu, les entreprises ont utilisé les systèmes de gestion des relations avec la clientèle proposés par des fournisseurs à la demande afin que leur effectif de vente dispose d’outils de pointe, souvent reliés à des appareils mobiles.
Toutefois, les gestionnaires demeuraient hésitants à utiliser ce modèle avec d’autres fonctions clés. Leur confiance vis-à-vis d’un concept relativement nouveau n’était pas assez élevée. À leurs yeux, les fournisseurs n’avaient sans doute pas atteint un niveau de crédibilité suffisant. Après tout, la décision de confier le traitement de ses données à un tiers ne se prend pas à la légère.
Depuis environ deux ans, cependant, les entreprises ont surmonté leurs réticences. De plus en plus, elles reconnaissent les avantages du modèle, en matière de soutien technique notamment. Auparavant, elles croyaient exercer un meilleur contrôle sur les serveurs installés dans leurs propres locaux. Les responsables des TI connaissent maintenant le niveau de service élevé du modèle à la demande, par lequel les applications sont exécutées sur des serveurs situés chez le fournisseur. Ces serveurs sont mis en grappe, de sorte qu’un système de secours prend immédiatement la relève lorsque l’un d’eux tombe en panne. Nul besoin d’attendre la correction d’un incident durant des heures, voire des jours.
Les entreprises utilisent aujourd’hui une très grande variété d’applications stratégiques à la demande : finance, commercialisation, gestion des stocks, du personnel, de la paie… En réalité, les seuls éléments exclus de cette liste sont les applications propriétaires à caractère hautement crucial, qui confèrent à l’entreprise un avantage concurrentiel. Les gestionnaires demeurent timides à cet égard pour une raison bien simple : les clients faisant appel à ce modèle partagent des ressources en commun. Si cette caractéristique est à l’origine de la viabilité du concept, elle incite aussi à la prudence.
Cela dit, les organisations ont tout de même le loisir d’utiliser à la demande l’infrastructure soutenant leurs applications propriétaires les plus critiques. Ainsi, elles n’ont pas à partager de ressources avec d’autres entreprises, mais ne sont pas tenues pour autant de garder dans leurs locaux le matériel sur lequel les applications sont hébergées. Elles évitent alors d’avoir à faire la maintenance du matériel, tâche qui peut s’avérer lourde pour les non-spécialistes, particulièrement dans les petites entreprises.
Constituant une forme d’impartition, ce volet du modèle à la demande est en croissance. On assiste même à une tendance consistant à développer des applications dans un environnement à la demande. Le fournisseur met un langage de programmation à la disposition de ses clients, qui peuvent réaliser leurs travaux de développement au sein d’un environnement de pointe, sans avoir à le gérer ni à le mettre à niveau.
En somme, les applications à la demande se diversifient, de même que la façon de les obtenir. On peut d’ores et déjà prévoir qu’au 21e siècle, ce modèle englobera une part importante des applications d’affaires utilisées dans les organisations.
Martin McNicoll est président de la firme IT-Ration Conseil
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