De concert avec une partie du milieu politique, 17 organismes, dont FACIL, ainsi que le SPGQ, demandent une commission d’étude sur l’informatique.
FACIL, qui est voué à l’appropriation collective de l’informatique libre, Hackons la corruption et l’Association science et bien commun font partie d’un collectif de dix-sept organisations civiles qui sont en faveur d’une commission parlementaire indépendante et publique sur l’octroi des contrats dans le domaine des technologies de l’information (TI) au gouvernement du Québec, telle que proposée le 23 octobre par le Parti québécois.
« Des pratiques dénoncées dans les médias depuis des années sont demeurées à ce jour inchangées : absence de réelle concurrence, présence des mêmes firmes qui se séparent l’essentiel des contrats publics, dépassements de coûts, retards dans les échéanciers de livraison, dépendance du gouvernement envers les firmes privées et insuffisance des mesures visant à accroître l’utilisation des logiciels libres », affirme le collectif.
Ainsi, selon le collectif, « dépassé par l’ampleur du gaspillage et jusqu’ici incapable de juguler la perte d’expertise de la fonction publique, le gouvernement doit ouvrir la porte à une aide extérieure », afin de venir à bout de « stratagèmes collusoires » dévoilés par les médias et enquêtés par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en imposant des pénalités « significatives ».
De son côté, le Syndicat des professionnel(le)s du gouvernement du Québec (SPGQ) dénonce « l’embauche de consultants à fort prix », des « dépassements de coûts inexpliqués », « une présence trop importante du secteur privé dans la gestion des contrats informatiques » et un « gaspillage des fonds publics ».
Selon le SPGQ, l’Ontario aurait « transformé des consultants privés en employés du secteur public » et il faudrait considérer cette option comme piste de solution. À son avis, « l’expertise des professionnels de l’État doit devenir un rempart contre les dépenses abusives qui vont dans les poches d’entreprises milliardaires » et il faudrait attirer la main-d’œuvre au sein de la fonction publique avec des « conditions de travail concurrentielles ».
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