En 2006, les ventes en ligne ont connu une progression d’au moins 10 % pour une cinquième année consécutive, le commerce électronique ayant gagné en popularité auprès des détaillants canadiens.
Dans l’ensemble, les ventes en ligne des secteurs privé et public ont augmenté de 40 % pour s’établir à 49,9 milliards de dollars. Les ventes en ligne des entreprises privées ont grimpé de 42 % pour se fixer à 46,5 milliards de dollars, tandis que celles du secteur public ont crû de 17 % pour s’établir à 3,4 milliards de dollars.
Le secteur du commerce de détail est l’un de ceux qui ont connu la croissance la plus rapide. Les entreprises au détail ont vendu pour 4,7 milliards de dollars de biens et services en ligne en 2006. C’est presque le double du chiffre révisé pour 2005, et cela représente 10 % de toutes les ventes en ligne du secteur privé.
Toutefois, il ne s’agit que d’un peu plus de 1 % de l’ensemble du marché de détail. En fait, le commerce électronique continue de ne représenter qu’une petite fraction de l’économie globale.
Environ 8 % des entreprises canadiennes ont effectué des ventes en ligne en 2006, en hausse légère par rapport à la proportion de 7 % enregistrée au cours des trois dernières années. Toutefois, dans le secteur du commerce de détail seulement, plus de 15 % des entreprises ont effectué des ventes en ligne en 2006, en hausse comparativement à seulement 10 % en 2005.
La grande majorité des ventes en ligne sont des ventes entre entreprises, par opposition aux ventes des entreprises aux consommateurs.
Les ventes entre entreprises ont totalisé 31,4 milliards de dollars, soit environ 68 % de l’ensemble du commerce électronique des entreprises privées, et la même proportion qu’en 2005. En 2006, 45 % des entreprises canadiennes ont effectué des achats en ligne.
Le recours à des technologies courantes, comme Internet et le courriel, est demeuré constant en 2006. Ces technologies de l’information et des communications de base sont présentes presque partout, faisant défaut dans de petits segments de l’industrie seulement.
Le commerce de gros continue de dominer en ce qui a trait aux ventes en ligne
Dans l’ensemble, quatre secteurs, soit la fabrication, le transport et l’entreposage, le commerce de gros et le commerce de détail, ont dominé en ce qui a trait à la valeur des ventes en ligne, ayant représenté près de 61 % du total pour le secteur privé.
Le commerce de gros a été à l’origine de 18,5 % des ventes totales, soit la proportion la plus forte. Il était suivi du transport et entreposage (17,9 %) et de la fabrication (14,2 %).
Tous ces secteurs, sauf le commerce de détail, ont effectué la majorité de leurs ventes en ligne à d’autres entreprises. Cela montre l’importance continue des ventes entre entreprises dans le contexte du commerce électronique.
Ventes de biens en ligne dans les entreprises de détail
D’autres données de l’Enquête sur le commerce électronique et la technologie confirment la hausse des ventes en ligne dans le secteur du commerce de détail. Plus d’une entreprise de vente au détail sur trois comptant 100 employés et plus a effectué des ventes en ligne en 2006, selon l’enquête.
En 2006, 46 % des entreprises canadiennes de détail avaient un site Web, comparativement à 42 % en 2005. Il n’existe pour ainsi dire pas de grandes entreprises de détail sans site Web. En effet, 88 % des entreprises de détail comptant 100 employés et plus en avaient un en 2006.
Les entreprises de détail ont réussi à surmonter les obstacles au commerce électronique, c’est-à-dire qu’elles ont profité de différentes solutions de livraison, adapté leurs gammes de produits et adopté la nouvelle façon de magasiner des consommateurs.
En 2005, 50 % des détaillants qui utilisaient Internet étaient d’avis que les biens et services qu’ils offraient ne se prêtaient pas bien aux transactions par Internet. Seulement un an plus tard, cette proportion a diminué pour s’établir à 39 %. Cela est peut-être le résultat d’une façon de penser innovatrice, de plus en plus d’entreprises de détail au Canada ayant semblé avoir trouvé une façon de participer au commerce électronique.
En 2006, l’avantage le plus important des ventes électroniques perçu par les entreprises de détail canadiennes était l’élargissement de la clientèle. Plus de 40 % des entreprises canadiennes s’adonnant au commerce électronique considéraient qu’il s’agissait d’un avantage, en hausse comparativement à 35 % en 2005.
Environ 37 % des détaillants croyaient qu’une meilleure coordination avec leurs fournisseurs, leurs clients ou leurs partenaires représentait un avantage du commerce électronique.
Ces deux avantages, soit un élargissement de la clientèle et une meilleure coordination, ont souvent été cités pour expliquer l’intégration naturelle du commerce électronique au commerce de détail. Cette perception semble d’ailleurs être généralisée dans l’ensemble de l’économie.
Il semble qu’en 2006, un nombre plus grand de détaillants canadiens ont pu reconnaître le potentiel des attentes à ce chapitre et ont participé au modèle de magasinage polyvalent souhaité par de nombreux consommateurs.
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Les données proviennent de l’Enquête sur le commerce électronique et la technologie (ECET) de 2006, qui portait sur l’ensemble de l’économie, exception faite des administrations locales. L’ECET a été menée auprès de quelque 19 000 entreprises.
Par commerce électronique, on entend les ventes par Internet, avec ou sans paiement en ligne. La notion englobe la valeur des commandes reçues par Internet. Les ventes effectuées par échange de données informatiques dans des réseaux exclusifs et les transactions par guichet automatique sont exclues.
La valeur des instruments financiers transigés sur Internet, comme les prêts et les actions, n’est pas comptabilisée dans le commerce électronique, mais les frais de service perçus pour ces transactions sont compris.