Les grandes entreprises du secteur des technologies cherchent à embaucher mais la pénurie actuelle de main-d’œuvre qualifiée en technologie soulève la question suivante : Le Canada compte-t-il suffisamment de ressources compétentes pour soutenir cette croissance ?
Selon les données de Salesforce Research dans son rapport Global Digital Skills 2022, 86 % des Canadiens disent ne pas être prêts à répondre aux besoins futurs en termes de compétences numériques.
Jeremy Shaki, chef de la direction chez Lighthouse Labs, une entreprise de formation en technologie, rappelle qu’il y a eu récemment beaucoup plus d’investissements dans le développement de la main-d’œuvre dans le secteur public, ainsi que dans d’autres organisations qui priorisent la formation de leur personnel.
Plus d’emplois que de candidats
Toutefois, un sondage de KPMG révèle que 80 % des entreprises sondées indiquent avoir besoin de plus de personnel avec des compétences numérique alors que les deux tiers ont de la difficulté à trouver et à embaucher des ressources qualifiées.
À la fin du mois de mars, Meta a annoncé son expansion au Canda avec la création d’un nouveau centre d’ingénierie à Toronto et prévoit embaucher jusqu’à 2500 employés pour des postes à distance et en présentiel au Canada.
En plus de la pénurie de compétences généralisée, l’embauche massive par les grandes entreprises de technologie au Canada signifie que les petites et moyennes entreprises désirant embaucher doit faire compétition à ces géants aux moyens financiers considérables.
Alors que les entreprises de technologie ont déjà beaucoup de personnel qualifié et doivent maintenant augmenter les salaires pour le retenir, les entreprises traditionnellement non technologiques comme les banques ou les entreprises de télécommunications éprouvent aussi des difficultés.
Les solutions
Quelles sont donc les solutions à ce problème ?
Toujours selon Jeremy Shaki, la première étape est de s’assurer que les entreprises ont une « vision élargie » des concepts d’embauche et de la formation subséquente en entreprise.
Dans le Globe and Mail, Sheldon Levy, président intérimaire de l’université Canada West et conseiller spécial du ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise, et du Développement économique, suggère que si le Canada pouvait mettre en place un vivier de talents susceptible de produire un surplus de finissants qualifiés, le secteur des technologies international rechercherait la main-d’œuvre qualifiée canadienne.
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Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois