Le manque de connaissances des directeurs des finances en matière de technologies de l’information pèserait sur la cybersécurité, selon Ernst & Young.
Au cours des trois dernières années, 71 % des directeurs des finances estimeraient avoir joué un rôle grandissant en matière de TI, selon un sondage réalisé à l’échelle internationale par Ernst & Young (EY). Mais, près de la moitié des répondants auraient cité leur manque de compréhension des questions relatives aux TI comme un obstacle à leur relation avec les responsables des TI.
Ce besoin de collaboration croissante entre les responsables des finances et ceux des TI s’expliquerait notamment par la question de la cybersécurité, qui constituerait une priorité pour 66 % d’entre eux.
« Aujourd’hui, les pirates ont des objectifs plus élaborés et ils ne se contentent plus de simplement dérober des renseignements classifiés, explique Nicola Vizioli des services consultatifs chez EY. Ils peuvent par exemple chercher à influer sur le cours de l’action de la société. Ou ils peuvent chercher à dévaluer la société afin qu’elle puisse être rachetée à un prix très inférieur. Le directeur des finances doit intervenir sur ces questions. »
Selon EY, si la plupart des directeurs des finances reconnaissent l’ampleur d’une menace informatique, ils tendraient à considérer les TI comme un coût. Et, leur manque de compréhension des enjeux TI rendrait plus difficile la prise de bonnes décisions en matière d’investissement en cybersécurité. Autre obstacle : une tendance des responsables des TI à utiliser un jargon technique.
Pour améliorer la collaboration entre les deux, EY recommande de traiter la question du risque informatique comme une problématique de gestion des risques pour l’entreprise, plutôt qu’uniquement un problème de TI.
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