Le site Motherboard a révélé la semaine dernière que BlackBerry a communiqué une clé de chiffrement universelle de l’application BBM à la GRC. Cette dernière aurait ainsi pu décrypter plus d’un million de messages échangés, dans le cadre d’une enquête menée sur la mafia entre 2010 et 2012.
Selon l’expert Christopher Parsons, cité par Motherboard, la GRC aurait encore la possibilité de lire tous les messages BlackBerry cryptés des appareils possédés par des particuliers, mais pas ceux des entreprises.
Contrairement à Apple, qui a refusé catégoriquement d’aider le FBI à déverrouiller un téléphone pour les besoins d’une enquête sur la tuerie de San Bernardino, BlackBerry assume totalement son choix de collaborer avec les autorités.
Dans un billet de blogue publié lundi, John Chen, le PDG de l’entreprise, a indiqué que le principe guidant BlackBerry était de « faire ce qui est juste pour les citoyens, dans les limites légales et éthiques. »
« Depuis longtemps, il est clair pour nous que les compagnies technologiques, en tant que bonnes citoyennes, doivent se conformer aux demandes juridiques raisonnables», a-t-il écrit.
Au passage, il a critiqué les entreprises « qui placent leur réputation au-dessus du bien commun ».
Rappelant le refus de BlackBerry de donner au Pakistan l’accès à ses serveurs, John Chen a ajouté que son entreprise a su trouvé un équilibre entre la nécessité d’agir pour appréhender des criminels et le fait de prévenir les abus de certains gouvernements en matière de respect de la vie privée des citoyens.
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