Au Canada, le nombre de fuites de données rapportées publiquement aurait doublé au premier semestre de 2017 par rapport à la même période en 2016 pour atteindre 59 incidents.
Environ 2,1 millions de fichiers auraient été exposés. Ces statistiques ont été compilées par Risk Based Security (RBS), une entreprise américaine se spécialisant en cybersécurité, ainsi que rapportées par IT World Canada.
En comparaison, 1 367 fuites de données auraient été répertoriées aux États-Unis. Il faut dire qu’elles seraient plus couramment rendues publiques là-bas qu’au Canada. À partir de l’an prochain, les organisations sous juridiction fédérale canadienne auront l’obligation de rapporter les fuites de données.
Au niveau mondial, les brèches impliquant plus d’un million de fichiers enregistrent une hausse continue. Aux premiers semestres 2013, 2014 et 2015, leur nombre s’élevait à une dizaine. Ce nombre a bondi à 28 l’an dernier et à 50 cette année.
Selon RBS, ces attaques sont surtout motivées par des considérations financières plutôt que politiques.
« Tant que les informations obtenues peuvent être rapidement monétisées et que les systèmes informatiques restent vulnérables aux attaques, on devrait s’attendre à ne constater aucun ralentissement du nombre de fuites de données », a indiqué, par communiqué, Inga Goddijn, vice-présidente directrice de RBS.
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